Exposition / Musée
Les Péchés capitaux 4
L'Avarice
28 mai - 30 juin 1997
L'événement est terminé
La série de six expositions regroupées sous le titre "les Péchés Capitaux" se veut d'abord un exercice de muséologie expérimentale. Partant du prétexte incongru de l'illustration des transgressions morales qui, au Moyen-âge, rendaient leurs auteurs passibles des feux de l'enfer, elle donne lieu à des rapprochements d'oeuvres qui défient les règles des taxinomies académiques.
Que peuvent avoir en commun une oeuvre de Marcel Duchamp, de Claude Rutault ou de Raymond Hains, sinon leur célébration des voluptés de la paresse ?
Que peut rapprocher un piano pulvérisé d'Arman et une peinture d'Hélion consacrée aux "événements de Mai", sinon leur intérêt pour les gestes nés de la colère ? Que peut justifier une mise en parallèle du minimalisme et de l'arte povera sinon leur esthétique du réductionnisme, de la pauvreté : forme laïque et moderne de l'avarice ? Au sein des collections contemporaines du Musée naissent ainsi des parentés, des généalogies qui ignorent les lois de ce formalisme (avoué ou cryptique) qui régit encore généralement les accrochages.
Après la Paresse, la Colère, la Gourmandise, L'Avarice sera présentée du 28 mai au 30 juin dans la Galerie du Musée. Cet accrochage est le quatrième volet de la série d'expositions regroupées sous le titre "les Péchés Capitaux" qui rassemblent une sélection d'oeuvres majeures appartenant à la collection du Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle. Les Péchés Capitaux servent de fil conducteur à ces expositions qui visent à brouiller les taxinomies conventionnelles de l'art moderne, à faire émerger de nouvelles relations entre les oeuvres issues d'horizons intellectuels éloignés et parfois même opposés.
Le célèbre mot d'ordre de l'architecte Mies Van der Rohe "Less is more" est devenu le leitmotiv d'un Modernisme toujours plus soucieux de retrancher à l'oeuvre d'art tout son superflu. De rétention en pratiques économiques, le monochrome gris (ni forme ni couleur) est peut-être devenu l'emblème d'une moderne avarice esthétique.
Quand
tous les jours sauf mardis