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Architecture

Riche de plus de 13 000 œuvres, la collection d’architecture du Musée national d’art moderne est aujourd’hui l’une des plus importantes au monde. 

Constituée en 1992 à l’initiative de Dominique Bozo, président du Centre Pompidou, elle participe, à travers des expositions et des publications, à démontrer la dimension foncièrement pluridisciplinaire de la modernité. La cohérence de la collection repose sur la notion de projet architectural, développé depuis sa conception jusqu’à sa réalisation, à travers toutes ses formes, maquettes, dessins, prototypes et écrits d’architectes. Des ensembles documentaires conservés à la Bibliothèque Kandinsky complètent cette compréhension. 

Le cadre chronologique (1915 à nos jours) vise à rassembler une diversité de mouvements et d’individualités en les inscrivant dans une histoire. Des ensembles thématiques permettent d’aborder les problématiques du modernisme et de l’architecture radicale jusqu’aux recherches les plus contemporaines…

 

Ouverte aux enjeux techniques et aux innovations technologiques qui marquent les 20e et 21e siècles, attentive aux utopies d’un monde en mutation, la collection met également en valeur les multiples passerelles existant entre l’art et l’architecture. 

 

Lors de sa création, le département Architecture s’est efforcé de constituer un fonds donnant un premier aperçu de l’histoire moderne et contemporaine : le modernisme français (Pierre Chareau, Eileen Gray…), les avant-gardes russe (Ivan Leonidov, Iakov Tchernikhov), le rationalisme italien (Adalberto Libera). Des projets marquants comme ceux de Jean Prouvé sont venus la compléter.

 

Au fil des ans, des travaux d’architectes prestigieux viennent accroître la collection, en commençant par ceux de Renzo Piano et Richard Rogers, les concepteurs du Centre Pompidou. Des œuvres majeures sont acquises, comme le collage du Modulor (1950) de Le Corbusier. Des liens sont développés avec le secteur du design, plusieurs architectes étant des créateurs de mobilier. 

 

Croisant les périodes et les zones géographiques manquantes en tenant compte des courants de recherches, la collection affirme à présent son ancrage international. L’Italie, l’Amérique du Sud, le Japon constituent des pôles d’excellence. Les recherches sur l’architecture indienne permettent de mieux saisir les interrelations avec la scène européenne.