Peinture
1971
Peinture
1971
En 1971, Alan Charlton fait le choix délibéré d’une pratique picturale réduite à un geste simple : la réalisation de tableaux monochromes exclusivement gris.
Ses séries varient toutefois suivant les nuances de gris et les découpes des châssis. Le gris de Painting est évidé par trois entailles égales et longilignes placées le long de la médiane horizontale de l’œuvre. Elles engendrent un rythme qui permet au regard d’échapper au caractère inexpressif de la peinture monochrome classique. Elles révèlent aussi l’interaction du tableau avec le mur et l’espace environnant, une autre constante des explorations formelles de Charlton.
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 229 x 397 cm |
Acquisition | Achat, 1982 |
N° d'inventaire | AM 1982-22 |
En salle :
Musée - Niveau 4 - Salle 8 : Minimalisme
Informations détaillées
Artiste |
Alan Charlton
(1948, Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord) |
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Titre principal | Peinture |
Date de création | 1971 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 229 x 397 cm |
Acquisition | Achat, 1982 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1982-22 |
Analyse
Alan Charlton expose ses premières toiles à la Galerie Konrad Fischer de Düsseldorf dès la fin de ses études à la Royal Academy de Londres, en 1972. Painting est un des tableaux qui inaugure la suite, jamais achevée et toujours relancée, des monochromes gris à laquelle se résume exclusivement tout son œuvre. Que celui-ci n’ait jamais dévié de ce programme initial est une marque de son contexte d’émergence, celui de l’art conceptuel. Charlton n’en affirme pas moins le retour délibéré à une pratique picturale a minima , réduite à ce geste anonyme de recouvrement à plat d’une surface de toile tendue sur un châssis. Le gris dont elle se pare pourrait alors être vu, à l’instar des Grau de Gerhard Richter, comme l’habit de deuil que revêt la peinture à l’âge postmoderne. De série en série s’affirme toutefois une gamme étendue et subtile de variations portant sur les nuances de gris et les découpes des châssis. Celui de Painting est évidé par trois entailles égales et longilignes placées le long de la médiane horizontale de l’œuvre. Elles engendrent un rythme qui permet au regard d’échapper au caractère amorphe de l’espace monochrome classique et découpent en négatif la forme mince des Line Paintings , qui seront exposées en 1980 à Amsterdam (Art & Project) et à Paris (Galerie Liliane & Michel Durand-Dessert). Elles révèlent aussi l’interaction du tableau avec le mur et l’espace d’exposition : une constante que l’artiste ne cessera d’affirmer, notamment à travers les jeux rythmiques offerts par des dispositions en polyptyques. Dans leur multiplication, les panneaux séparés par de faibles interstices scandent l’espace dont ils offrent une perception structurée.
Arnauld Pierre
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 107) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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