Méta-Malevitch, Relief méta-mécanique
1954
Méta-Malevitch, Relief méta-mécanique
1954
Domaine | Sculpture |
---|---|
Technique | Bois peint, métal peint, moteur électrique |
Dimensions | 40,5 x 40,5 x 12 cm |
Acquisition | Don de Solange et Jacques du Closel, 1994 |
N° d'inventaire | AM 1995-57 |
Informations détaillées
Artiste |
Jean Tinguely
(1925, Suisse - 1991, Suisse) |
---|---|
Titre principal | Méta-Malevitch, Relief méta-mécanique |
Date de création | 1954 |
Domaine | Sculpture |
Description | 3 éléments mobiles de métal peints |
Technique | Bois peint, métal peint, moteur électrique |
Dimensions | 40,5 x 40,5 x 12 cm |
Inscriptions | S.D. sur la tranche : Tinguely 54 |
Acquisition | Don de Solange et Jacques du Closel, 1994 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1995-57 |
Analyse
Tandis que l’art abstrait s’essouffle en Europe, au milieu des années 1950, Tinguely adopte le vocabulaire formel de Kandinsky, Malevitch ou Mondrian, sans adhérer toutefois pleinement à l’aspect métaphysique de leur travail. Par dérision vis-à-vis de l’abstraction constructiviste, trop rigide, il pense, comme d’autres, que le temps est venu de reconsidérer le rapport de l’art au monde et d’y faire entrer le mouvement. Parallèlement aux sculptures actionnées par une manivelle ou un moteur, Tinguely conçoit des tableaux mobiles qui présentent des formes géométriques blanches sur fond noir, mues par un moteur caché : ces formes, par leur rotation extrêmement lente, peuvent, au bout de quelques mois ou seulement de plusieurs siècles, retrouver leur position initiale. C’est la relativité en action – sans début ni fin, sans passé ni futur –, placée sous le signe de l’éternel changement. Ici, de minces rectangles rappellent ironiquement le vocabulaire de Malevitch – d’où le titre. En 1955, Tinguely réalisera un relief Blanc sur blanc , son unique monochrome fait de formes géométriques, allusion au Carré blanc sur fond blanc de Malevitch, le mouvement en plus : « J’ai dépassé Malevitch à droite ». À propos de ces tableaux mobiles, Tinguely déclare : « J’expose des peintures , la machine, c’est mon châssis. »
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007