Exposition / Musée
Jean Tinguely

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Cette rétrospective de l’œuvre de l’artiste suisse Jean Tinguely présente l’essentiel de 30 ans de travail. Elle succède à celle du Palazzo Grassi à Venise et celle de la Promotrice delle Belle Arti à Turin en 1987.
Les sculptures monumentales à l’entrée de l’exposition sont les plus récentes de l’artiste : Lola T 180 ; Mémorial pour Joakim B. ; la plupart des Philosophes ; Dernière collaboration avec Yves Klein.
Parmi la centaine d’œuvres et ensembles présentés, citons pour exemple : Méta-Malevitch (1954) ; les Méta-Matic (1959) ; les Fragments de l’Hommage à New York (1960) ; le Rotozaza (1967), récemment acquis par le Fonds national d’art contemporain ; le Maschinenbar composé d’objets réalisés en 1960 et 1985 ; la Meta-Harmonie IV ou Fata Morgana (1985) ; la série des Mengele (1986).
Jean Tinguely avait participé aux expositions de l’ouverture du Centre Georges Pompidou en 1977 avec le Crocodrome, œuvre collective réalisée avec Bernard Luginbühl, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri, Robert Rauschenberg et Martial Raysse. Les artistes qui ont travaillé avec lui, ont apporté l’ouverture, la contradiction, une stimulation qui se retrouve dans le matériau dont il fait sa sculpture : un objet est porteur de traces, il suggère, il résiste.
Vers l’âge de 16-17 ans, Jean Tinguely découvre Schwitters, Malevitch, Kandinsky et Arp.
Le grand principe de son œuvre à venir est trouvée : la transfiguration du déchet, Ses implications esthétiques et sociales vont susciter la liberté de l’œuvre et sa richesse en sera renouvelée.
Jean Tinguely introduit le mouvement non seulement pour recréer l’œuvre à l’infini mais aussi comme expression en soi.
De même, le son produit par les « machines » est complémentaire de l’image animée.
Le dessin, par ailleurs si présent dans sa vie, est utilisé comme réflexion « pour trouver une liaison entre la forme, son aspect et les mouvements qu’elle devrait faire ».
Tous les prémices du travail de Jean Tinguely sont dans ses premières réflexions, ses premières sculptures, et pourraient se résumer à ce constat de la contradiction irrémédiable qu’est le chef d’œuvre de Tinguely : L’Hommage à New York. Cette extravagante machine qui s’autodétruisait, avait été présentée en 1960 au MOMA, constituant un événement-happening.
Chez Jean Tinguely la provocation est un stimulant. Toute l’œuvre de Jean Tinguely est un étau qui se referme sur le présent (le sien et celui d’une société), sur ses lectures et ses événements.
A propos de cette œuvre on peut évoquer Emmanuel Lévinas : « La souffrance est une économie qui suscite, elle aussi, une économie très spéciale de l’être, une liberté morale et une forme de salut ».
D’après le communiqué de presse
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tous les jours sauf mardis