Jardin sombre Grand noir
1965
Jardin sombre
Grand noir
1965
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 194 x 226 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1968 ; attribution au Centre Pompidou, Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle, 2008 |
N° d'inventaire | AM 2009-385 |
Informations détaillées
Artiste |
Olivier Debré
(1920, France - 1999, France) |
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Titre principal | Jardin sombre Grand noir |
Date de création | 1965 |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 194 x 226 cm |
Inscriptions | S.B.DR. : O. Debré |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1968 ; attribution au Centre Pompidou, Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle, 2008 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2009-385 |
Analyse
À partir des années 1960-1965, un tournant s’opère dans l’œuvre d’Olivier Debré. La réduction du tableau à un champ d’une teinte dominante renvoie dans les marges les autres éléments colorés qui, lourdement chargés en matière, constituent le contrepoint à la fluidité quasi monochrome du champ principal. Ces flammèches de peinture mettent en évidence le décentrage de la composition et son allègement central au profit du périmètre de la toile. Cette évolution n’est pas sans rapport avec les séjours effectué par Debré aux États-Unis (1958-1959 et 1963) et ses rencontres avec quelques-uns des maîtres de l’abstraction américaine : Mark Rothko, Franz Kline, Clyfford Still, Jules Olitski. Sous leur influence, l’espace du tableau, qui semble construit empiriquement, porte la trace d’un vécu, celui de l’artiste au travail dont le geste est révélé. Debré se distingue toutefois des artistes américains par sa technique (il conserve l’usage de l’huile sur une toile apprêtée), et surtout par son inspiration, puisée au contact de la nature. On peut même dire que Debré, comme il le rappellera lui-même à plusieurs occasions, peint « sur le motif », captant à la fois des caractéristiques propres à un lieu à un moment donné et les conséquences émotionnelles que ce lieu a sur lui. La traduction s’opère en termes d’espace pictural défini par une tonalité dominante, le titre de l’œuvre servant de référent. Il ne s’agit pourtant pas seulement ici de paysagisme abstrait, comme on l’a dit parfois. Si le lieu et le moment fournissent les points de départ de l’œuvre – ses prétextes –, l’aboutissement est toujours l’affirmation d’un espace pictural propre, d’une surface d’expression de la couleur. Dans Jardin sombre... , le noir qui recouvre imparfaitement les couches colorées sous-jacentes possède une charge émotionnelle autonome, transmise par l’artiste. C’est cette charge qui contribue à plonger le spectateur dans l’émotion d’un face-à-face avec une mystérieuse présence colorée que le noir contient, tout en la révélant.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Événements
Bibliographie
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Ombres et lumières : quatre siècles de peinture française : Budapest, Mucsarnok-Kunsthalle, 2004 // Varsovie, Château-Royal, 2005 // Bucarest, Musée des Beaux-Arts, 2005 (cit. p. 290, repr. coul. p. 291) . N° isbn 963 9115 95 9
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 130) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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