Océanide
1933
Océanide
1933
Domaine | Sculpture |
---|---|
Technique | Bronze |
Dimensions | 33 x 24 cm |
Acquisition | Donation de M. Claude Laurens, 1967 |
N° d'inventaire | AM 1576 S |
Informations détaillées
Artiste |
Henri Laurens
(1885, France - 1954, France) | |
---|---|---|
Titre principal | Océanide | |
Titre attribué | Petite océanide | |
Date de création | 1933 | |
Collaborateurs | Fondeur Fondeur : Valsuani | |
Domaine | Sculpture | |
Technique | Bronze | |
Dimensions | 33 x 24 cm | |
Tirage | Epreuve M.N. | |
Inscriptions | MO : HL | |
Acquisition | Donation de M. Claude Laurens, 1967 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 1576 S | |
En dépôt | Musée des Beaux-Arts de Dijon (Dijon) depuis le 20-03-1974 |
Analyse
Bien qu’il n’ait découvert la mer qu’en 1937, Laurens développe au début des années 1930 une sculpture de plus en plus fluide et ouverte à l’espace. La ligne sinueuse qui parcourt alors ses dessins se retrouve dans les corps féminins qu’il façonne dans la terre et le plâtre, et dont les membres métamorphosés se transforment en banderole et en draperie. Au climat surréaliste de la fin des années 1920, s’ajoute la présence de la nature végétale, qu’il côtoie depuis son installation, en 1921, une partie de l’année à l’Étang-la-Ville, près de Marly. Les promenades quotidiennes dans la forêt voisine lui procurent des sensations nouvelles qu’il reporte sur sa sculpture : « Les membres se nouaient comme des branches et les surfaces se modelaient comme des écorces », note Marthe Laurens (cat. rais. p. 11). Comparée à la Cariatide assise , une expérience ultime de la densité extrême, L’Océanide affirme le passage de la forme en repos à la forme en mouvement, de l’espace intérieur à l’espace extérieur qui pénètre le volume. Dans une série intermédiaire de femmes assises ou étendues, les bras se prolongent en ruban, en eau jaillissante, ou, encerclant le vide, se saisissent de la tête comme des anses ( Deux Ondines , 1933, AM 1573 et 1574 S), les jambes se détachent de leur base. La petite Océanide , reprise la même année dans une version monumentale, presque géante (AM 1577 S), qui en amplifie terme à terme les courbes mouvementées, a le corps rugueux et les membres puissants étirés en tentacules. Le buste élargi et souple s’accorde au déroulement des bras et des jambes dans le vide. Du bras recourbé sur la tête à celui prolongé par une draperie, elle-même reliée à la pliure des cuisses, un même mouvement circulaire propulse dans l’espace les formes flottantes de cette créature marine. Loin des entrelacs décoratifs antérieurs, Laurens parvient à insuffler à ses figures un rythme vital qui renaît éternellement.
Marielle Tabart
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. pp. 371-372, reprod. coul. p. 372) . N° isbn 978-2-84426-317-9
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky