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Le projet de réouverture

Centre Pompidou 2030

Le Centre Pompidou dévoile son projet de rénovation pour 2030. 

 

L'imposant chantier, qui nécessite la fermeture complète de son bâtiment à la fin de l'été 2025 et pendant 5 ans, répond à des enjeux de sécurité, développement durable et accessibilité, liés à la vétusté de l'édifice construit il y a près de cinquante ans, et aux exigences actuelles des normes environnementales, sanitaires et énergétiques. C'est le versant dit technique, tout autant que patrimonial, du projet – porté par AIA Ingénierie depuis 2020. 

Fer de lance toutefois d'un second aspect dit culturel, mené en étroite adéquation, qui vient, lui, interroger les possibilités de réaménagement spatial et fonctionnel d'un édifice devenu une icône de l'architecture au regard de besoins et usages qui eux aussi ont évolué. À l'issue d'un concours d'architecture pour la maîtrise d'œuvre du volet culturel, le projet est confié à l'agence Moreau Kusunoki, associé à Frida Escobedo Studio, designer.

L’attachement pour l’édifice iconique conçu par Renzo Piano et Richard Rogers est immense : il est donc primordial d’en conserver l’ADN.

En respectant l’architecture actuelle du bâtiment, sans construction ni extension supplémentaire, le Centre Pompidou fait un choix éco-responsable. Le projet se fonde sur la transformation d’une partie des espaces en nouveaux lieux de propositions culturelles et de convivialité. 

Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou

 

Nous aspirons à une architecture en phase avec son temps, qui respecte les valeurs généreuses et les concepts novateurs et ambitieux de la vision d’origine : l’utopie sociale d’un centre culturel en parfaite continuité avec la ville, « un lieu ouvert, pour les gens, destiné aux rencontres et au contact », un organisme hybride en constante évolution, interrogeant sans cesse, par leur coexistence, le rôle et les codes des musées, des bibliothèques, des arts de la scène et des arts visuels ainsi que les attentes des différents publics qui fréquentent, composent et animent le Centre Pompidou.

Moreau Kusunoki

 

Je crois que les lauréats du concours ont bien compris l’esprit du Centre Pompidou. Leur projet est respectueux de l’architecture de ce bâtiment et en même temps capable de le renouveler pour le futur, tout en gardant son intégrité.

Toutes mes félicitations et mon encouragement aux gagnants.

Renzo Piano


Le projet culturel

Note d'intention
par Moreau Kusunoki
architecte mandataire, designer principal

 

Cette rénovation est l’occasion de renouer avec certains des principes fondateurs du projet. Quatre grandes lignes directrices structurent l’approche conceptuelle, et tendent vers la renaissance d’un lieu riche en expériences, attractif et capable de répondre aux attentes de l’ensemble des publics et du personnel.

Porosités physiques et visuelles

Amplifiant la générosité de la vision initiale du Centre Pompidou, de nouvelles transparences ouvrent les espaces entre eux, ainsi que sur leur environnement urbain immédiat. La lumière pénètre en profondeur les plateaux.

Le prolongement de la ville au cœur du bâtiment devient une intention fondamentale du projet. 

 

Évidence des parcours

L’organisation spatiale, aujourd’hui parfois confuse, est simplifiée au profit de parcours fluides, qui facilitent l’expérience de tous, notamment des nouveaux visiteurs, et favorisent les déambulations.

Lors de la conception du Centre Pompidou, les notions de vitesse, d’animation et de diffusion d’informations symbolisaient le progrès. Aujourd’hui le paradigme est inversé : face à la surabondance informationnelle, à la fragmentation de notre attention, à l’isolement que provoque le temps passé sur les écrans, le Centre Pompidou propose un espace où la médiation, l’interaction humaine et l’expérience physique des utilisateurs sont centrales. 

 

Activation et requalification des espaces

Libérés physiquement et visuellement, les espaces dévoilent de nouvelles potentialités et sont mieux exploités. Il s’agit d’organiser les dispositions nécessaires à leur activation : polyvalence, variété des aménagements, mélange des publics, accessibilité et rapports visuels transversaux.

L'édifice retrouve son caractère de plateforme créative. 

 

Respect de l’existant

Les choix architecturaux se nourrissent de l’attention portée aux usages, aux besoins et attentes des différents publics qui fréquentent, composent et animent le Centre Pompidou. Il est crucial de préserver les relations établies entre le bâtiment et son public. Cette approche attentive, respectueuse et confiante préserve et revitalise l’harmonie et l’équilibre de l’écosystème que forme le Centre Pompidou. 

Cette attitude volontairement en retrait se reflète également sur le vocabulaire et la matérialité des transformations, qui s’insèrent dans l’identité du langage du bâtiment existant.


Focus espace par espace

Lieu fondamental pour le Centre Pompidou, la Piazza accueille et ancre sa relation à la ville. L’intervention vise à accroître son utilisation en assurant une intégration complète dans le tissu urbain, créant ainsi une continuité fluide et évidente, accessible à tous.

Les zones sous-utilisées de part et d'autre de la Piazza seront dynamisées grâce à l'aménagement notamment au nord, de gradins invitant les passants à s'installer ; au sud, d'une rampe destinée aux personnes à mobilité réduite. Accentuant cette scène naturelle, le projet entend encourager l'expression spontanée des contre-cultures urbaines (performeurs, danseurs, artistes de rue, poètes…), en lien direct avec ce que le Centre Pompidou représentait à ses débuts dans les années 1970.

 

L'Atelier Brancusi sera réhabilité et accueillera désormais le centre de recherche et de ressources du Centre Pompidou (archives et Bibliothèque Kandinsky).
Une restructuration des niveaux de planchers permettra notamment de ménager un accès principal de plain-pied au niveau de la rue Saint-Martin ; une rampe pour accéder aux espaces de travail de plain-pied avec le jardin ; d'insérer un niveau inférieur supplémentaire de bureaux. Le jardin s'étendra au nord-est sur l'emplacement de l'ancien escalier ; la façade sud s'ouvrira sur la Piazza par un système de mur rideau, ainsi qu'un emmarchement public ; des puits de lumière seront ajoutés à la verrière.
Grâce aux porosités visuelles qu'il démultiplie, le projet renouvelle autant la fonction du bâtiment que son interaction avec la Piazza, les liens de ses usagers avec les passant·e·s et les visiteur·ses.


Point de départ de tous les parcours, le Forum invite aux échanges spontanés et sociaux. Pour revitaliser le pôle d’accueil du Centre Pompidou, les architectes créent un nouveau volume sur trois niveaux. Les escalators côté façade sont déplacés ; la trémie (« trou ») au cœur du Forum est largement agrandie : la Mezzanine, le Forum et le niveau inférieur, l'Agora, sont mis en continuité – en écho à la chenille sur la façade. Des gradins sont installés pour relier le Forum et l'Agora. Comme sur la Piazza, l’aspect social et théâtral de l’espace est renforcé. Ce dernier permettra d’accueillir des événements organisés ou spontanés, ainsi que des moments de pause individuels.

 

Les fonctions d'accueil des visiteurs sont toutes regroupées et placées à proximité de l'entrée principale.

L'ouverture des façades nord et sud, le remplacement des façades coupe-feu par des modules vitrés, l'élimination d'obstacles visuels permettent à la lumière d'entrer davantage, offrent des perspectives dégagées et une plus grande porosité avec la ville. 

Le projet vise à maintenir le caractère organique et fluide du Forum tout en favorisant une orientation claire, intuitive, immédiate. 

 

L'Agora, largement agrandie sous la Piazza par l'espace gagné sur l'ancien parking, regroupera les salles de spectacles, conférences et répétitions, ainsi que désormais les deux cinémas. Une zone libre en leur centre pourra être activée pour devenir un Foyer éphémère. 

Elle accueillera également quatre « Boîtes » polyvalentes, deux grandes et deux petites, qui pourront se connecter entre elles grâce à des cloisons mobiles, et offrir des possibilités de configurations différentes en fonction de la programmation – exposition, installation, spectacle…


Le Pôle Nouvelle génération sera un lieu intergénérationnel, dédié à la pratique artistique, mais aussi à la détente et au jeu considérées comme autant d’opportunités de vivre l’art. 

La transparence importante de ses espaces vise à laisser le jeune public libre de l'appréciation de son environnement, aussi bien sur les activités intérieures que sur l'architecture du bâtiment ou les vues sur la ville. 
Ce nouveau pôle se composera de vastes espaces flexibles, pouvant être modulés par les équipes et les visiteur·ses. 
Le niveau en contrebas, destiné aux plus petits, possède une organisation minimaliste autour de grands espaces où les enfants peuvent déambuler librement. La bibliothèque pour les enfants est légèrement et subtilement surélevée vers l’est et l’ouest ; deux grands cercles sont creusés dans ce sol afin de créer des lieux intimes qui favorisent rassemblement et calme. Un escalier gradin en double hauteur relie le Pôle Nouvelle génération à la Bpi. Une connexion verticale qui vient enrichir la diversité spatiale et sociale des espaces.


L’approche architecturale ludique de la bibliothèque cherche à inspirer une appropriation joyeuse et contemporaine des espaces pour des usagers aux profils multiples. 
L’accueil, accessible directement depuis la chenille au niveau 2, est pensé comme un autre « forum » : un espace flexible dialoguant avec la nature sociale et urbaine de la bibliothèque. Dès l’entrée, le visiteur aperçoit les profondes perspectives au travers de la salle d’exposition puis de la façade est, rendue transparente ponctuellement. La ville devient partie intégrante de cette superposition de plans. Les collections de la bibliothèque s’intègrent et dialoguent dans ce paysage intérieur-extérieur où la limite de l’espace devient imprécise.

 

Au sein des deux étages, les collections sont présentées de façon régulière et continue, accessibles depuis les circulations principales et secondaires. En contrepoint de cette organisation linéaire et directionnelle, le visiteur trouvera au sein de son parcours une série de petites structures qui invitent au rassemblement et au partage. Conçus pour être autonomes ou s'assembler, ces modules peuvent accueillir différents dispositifs d'exposition, de consultation ou d'information, ainsi que bancs, tables, étagères…  Au niveau 2, animé, la distribution des îlots est riche et variée ; au niveau 3, plus calme, elle se fait plus régulière, davantage portée sur l'expérience individuelle. 

 

Une nouvelle zone appelée « Archipel » sera dédiée au dialogue entre les collections du Musée et de la Bpi. 


Le Musée et les espaces d’expositions du niveau 6

 

Les espaces dédiés à la présentation de la collection du Musée national d’art moderne aux niveaux 4 et 5, ainsi qu'aux expositions au niveau 6 seront également repensés. Ces opérations seront conçues et pilotées en interne, par l’équipe d’architectes-scénographes du Centre Pompidou.

 


 

Le toit-terrasse

 

Le niveau 7 sera désormais accessible au public grâce à l’aménagement d’une terrasse panoramique au nord. Point d'orgue du parcours vertical du Centre Pompidou, il offre une vue panoramique exceptionnelle. L'intervention sera volontairement minimale pour permettre au lieu de s'accommoder à une diversité d'utilisations, y compris programmatiques. 


Restaurant, café, librairie et boutique seront regroupés dans la partie sud du Centre Pompidou.

Des ouvrants seront ménagés sur la façade pour créer de nouveaux liens avec la place Stravinsky, la rue Saint-Merri et l'angle sud-ouest de la Piazza. La limite intérieur-extérieur est volontairement atténuée. Cette nouvelle continuité entre le Centre et l’espace public et ses activités extérieures est pensée pour inviter un public nouveau à pénétrer l'édifice, à estomper son caractère potentiellement intimidant. La possibilité d'installer temporairement des œuvres dans ces espaces commerciaux et leurs circulations s'offre comme un facteur complémentaire de glissement entre l'espace public et l'espace muséal. 

 

D'autres espaces de détente, de restauration rapide, ou belvédères ponctureront le parcours, permettant à chacun·e d'investir les lieux à son rythme et au gré de ses envies. 


Le projet technique

Le volet technique du projet, confié aux architectes d’AIA Life Designers en 2020, vise trois grands objectifs :

  • redonner au bâtiment les potentialités d’un bâtiment neuf
  • garantir la pérennité et l’adaptabilité d’une icône de l’architecture du 20e siècle
  • limiter l’empreinte environnementale (énergie, empreinte carbone, etc.)

Cela se traduit concrètement par les travaux suivants :

  • le remplacement de l’intégralité des façades du projet, endommagées, amiantées et peu performantes thermiquement
  • le remplacement de l’ensemble des productions énergétiques et des réseaux de distribution des fluides avec adoption de principes moins énergivores
  • l'amélioration de la sécurité et de l’accessibilité du bâtiment
  • l'amélioration des conditions de maintenance pour les agents
  • le traitement des corrosions de la structure et des éléments de second-œuvre
  • le remplacement ou la rénovation des ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques du forum

S'agissant d'un bâtiment qui est le symbole d’un courant architectural, la méthode consiste à cartographier chacun des éléments architecturaux, structuraux et techniques, et déterminer si chacun peut être :

  • conservé – lorsque sa fonction ne change pas et qu’il est en bon état
  • refait à l’identique – lorsque sa fonction ne change pas mais qu’il est en mauvais état
  • modifié – lorsque son usage est modifié
    Dans le cas d’une modification, différentes solutions qui respectent l’esprit des propositions initiales sont proposées à l’agence Renzo Piano Building Workshop lors de réunions régulières, afin de concevoir le projet.

Un chantier vertueux

Tant sur le plan culturel que technique, une démarche bas carbone vise à réduire les consommations d’énergie par la maîtrise du confort thermique, l’installation de technologies performantes (LED, récupération d’énergie fatale, fluides frigorigènes à faible impact), mais aussi à prévoir l’avenir en installant des solutions robustes permettant de limiter les futures interventions de maintenance et les gros remplacements dans les prochaines décennies. 

Cette démarche s’applique également en phase chantier où les consommations seront limitées par des équipements sobres en eau et en énergie.

 

Dans cette perspective, l’objectif est également de viser des niveaux très performants de réemploi :

  • lors de la phase de déconstruction de certains éléments : a minima 54 % de la masse totale des déchets sera réemployée (in situ ou ex situ), soit 1 200 T de déchets évités ;
  • en phase de construction : l’utilisation de matériaux issus du réemploi permettra d’éviter l’émission de 60 kg eq CO2/m² ;
  • 30 % du montant alloué au mobilier sera réalisé à partir de mobilier issu du réemploi.

La sélection des matériaux de construction identifiés sains pour l’utilisteur et pour l’environnement, démontables, séparables et réutilisables est également significative. Seront privilégiés :

  • les composants qui peuvent être assemblés mécaniquement pour simplifier les processus de déconstruction ;
  • des dimensions et des trames répétitives pour créer une banque de matériaux composée d’une quantité d’éléments similaires qui facilitera sa réutilisation dans le futur ;
  • leur origine géographique en tant que facteur important de réduction de l’énergie nécessaire à la construction.

Conçu comme un projet démontable et recyclable, ce geste architectural rentre dans la logique initiale du Centre Pompidou : un espace en mouvement continu


La maîtrise d’usage, une approche innovante

Pour la première fois intégrée à un projet culturel de grande ampleur, la « maîtrise d’usage » sera portée par l’agence de design Vraiment Vraiment, spécialisée dans la transformation publique fondée sur la participation des usagers. 


De la phase de lancement à la livraison du bâtiment, cette approche garantit la bonne adéquation entre les besoins des usagers et le projet architectural en valorisant l’expérience sensible des visiteur·ses. Au travers d’un travail de diagnostic et d’observations mais aussi d’ateliers menés avec des agents du centre Pompidou, des visiteur·ses, des spectateur·rices et des publics éloignés, l’agence nourrira notamment de scénarios, de parcours et de prototypes, le travail des architectes.


Les acteurs du projet

Depuis 1977, le Centre Pompidou n’a cessé d’être un lieu profondément ancré dans la cité et ouvert sur le monde et l’innovation. Son bâtiment emblématique abrite la plus riche collection d’art moderne et contemporain en Europe, l’une des deux plus grandes au monde, ainsi que des expositions, des colloques, des festivals, des spectacles, des projections ou des ateliers pour le jeune public. Sa programmation d’une extrême richesse, au croisement des disciplines et des publics, attire chaque année plus de 3 millions de visiteurs. Fidèle à sa volonté de rendre accessible au plus grand nombre la culture et la création, le Centre Pompidou développe sa présence dans les régions et à l’international. 

 

La période de fermeture pour travaux offre l’opportunité de renforcer la présence du Centre Pompidou sur les territoires  et de révéler la collection dans des endroits plus inattendus, ainsi que toute la programmation vivante qui fait la pluridisciplinarité du Centre. Dès 2025, à Paris, à Metz, à Massy dans le futur Centre Pompidou Francilien, en France et à l’international, Centre Pompidou | Constellation initiera de nouveaux modes de collaboration et réinventera sa relation avec les publics.

Parallèlement, Centre Pompidou | Constellation se déploiera à l’international afin de faire connaître le foyer artistique qu’a été et qu’est la France, dans un dialogue fécond avec toutes les scènes internationales qui ont vocation à y être montrées et à entrer dans la collection pluridisciplinaire du Centre Pompidou – Musée national d’art moderne, lui-même héritier du Musée des Écoles étrangères du début du 20e siècle.

Maître d'ouvrage délégué :
L’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (L’Oppic)

 

L’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (Oppic) est un établissement public de maitrise d’ouvrage travaillant pour le compte de l’État et de ses établissements, dont principalement le ministère de la Culture. Il intervient en qualité de maître d’ouvrage délégué et a pour mission de construire, aménager, réhabiliter et restaurer des équipements culturels ainsi que des monuments historiques. 

 

L’Oppic accompagne ses mandants et assure le pilotage d’opérations immobilières dans toutes leurs phases : études préalables, sélection des maîtrises d’œuvre, études de conception, désignation des entreprises, suivi des phases chantiers, réception, aide à la prise en main des équipements et garantie de parfait achèvement.

 

Ses équipes rassemblent plusieurs métiers et spécialités, comme des architectes, des ingénieurs, des juristes, des programmistes, des économistes, fédérés autour d’une forte culture commune : la préservation du patrimoine historique de l’État.

Oppic - logo

Maître d’œuvre volet technique :
AIA LIFE DESIGNERS


Depuis 1965, AIA Life Designers porte la vision d’une architecture engagée pour le bien-être, l’environnement et la santé, qui fédère au sein d’une même structure les métiers d’architecture, d’ingénierie et de conseil. Aujourd’hui, le groupe de maîtrise d’œuvre rassemble 700 collaborateurs pluridisciplinaires (architectes, ingénieurs, urbanistes, paysagistes, économistes, conducteurs de travaux, chercheurs en sciences humaines…) autour d’une ambition commune : développer une architecture qui prend soin du vivant et de nos écosystèmes. 


Chaque projet développé par AIA Life Designers est un engagement à proposer des solutions architecturales innovantes, soutenues par une réflexion constante des équipes lors de nos ateliers d’excellence (Santé, Enseignement, Mixité urbaine, Ville Ressource). Pour penser l’avenir de nos villes et concevoir des ouvrages qui contribueront à la santé et au bien-être des populations futures. 

AIA Life Designers se classe parmi les plus importants cabinets d’architecture de France. C’est une entité collégiale, présente à travers 14 agences, implantées dans toute la France et, depuis 10 ans, à l’international (Shanghai, Monaco...).

Leurs engagements urbains et sociétaux résonnent également à travers les travaux de la Fondation AIA, créée en 2011, qui mène un travail de prospective urbaine et de publication, sur les relations entre architecture, santé et environnement. 
Engagements :

  • Intégrer les Accords de Paris dans la trajectoire carbone du groupe
  • Répondre dans tous nos projets aux Objectifs de Développement Durable
  • Concevoir une architecture engagée, favorable au bien-être et à l’intérêt général
  • Respecter les territoires, en favorisant la rénovation du bâti

Derniers projets phares 2023 – 2024 :
La rénovation de l’hôtel de Broglie, bureaux des députés de l’Assemblée nationale à Paris ; La première aérogare bioclimatique en milieu tropical, à La Réunion-Roland Garros ; Lauréat des Gares des Agnettes et de Bois-Colombes de la ligne 15 du Grand Paris Express ; Lauréat de la réhabilitation extension du CHU d’Angers ; La rénovation de la Piscine Vallerey, site d’entrainement des JO 2024, à Paris ; Le siège du Crédit Agricole Centre Ouest, à Limoges en collaboration avec les porcelaines Bernardaud…

AIA Life Designers - logo

Maître d’œuvre volet culturel :
Architecte mandataire, designer principal : MOREAU KUSUNOKI

 

Moreau Kusunoki a été fondé à Paris en 2011 par Nicolas Moreau et Hiroko Kusunoki. Né d’une dyade culturelle, l’atelier se fonde sur une appétence commune pour l’infinitésimal du Japon et les grandes idéologies urbaines occidentales, questionnements qui se révèlent être manifestes au sein des projets du studio. Dès l’idéation, Moreau Kusunoki développe un processus de conception considérant le spectre des échelles qui constituent chaque projet, offrant une expérience complète et complexe. Le studio collabore étroitement avec ses partenaires et l’ensemble de l’équipe, les impliquant de manière privilégiée dans le processus de réflexion, favorisant ainsi une compréhension partagée des concepts fondateurs.

 

Le studio révèle sa vision au sein de ses échelles variées, de l’étude urbaine de la réhabilitation de l’esplanade de la commune de Paris de Noisy-le-Grand (France, 2018) ou encore la mise en place d’un plan directeur pour la gare de Shinagawa (Tokyo, 2023) à la conception de mobilier. Ainsi se déploie au cœur de leur pratique, tant en France qu’à l’étranger (Australie, Japon…), un ensemble de projets culturels et d’enseignement pour lesquels Nicolas Moreau et Hiroko Kusunoki ont reçu de nombreux prix, faisant l’objet d’expositions internationales. 

 

Conscients de la valeur et des enjeux des programmes institutionnels, l’agence cherche à offrir aux utilisateurs une liberté et expérience propre, tout en garantissant la pertinence du projet et sa pérennité. Parmi eux, le projet primé du Guggenheim d’Helsinki (Finlande, 2015), le nouveau campus universitaire de Sciences Po au cœur de Paris (France, 2021), la Maison des Cultures et des Mémoires à Cayenne (Guyane française, 2013), le projet de réhabilitation du palais de justice de Toulon (France, 2022), le parvis du tribunal de Paris (France, 2020), la proposition de rénovation du bâtiment Paul Henri Spaak, siège du Parlement Européen, primé en troisième position parmi 15 finalistes (Bruxelles, 2020) et le Powerhouse Parramatta Museum (Sydney, Australie, 2019 - chantier en cours). Destiné à devenir le plus grand pôle culturel de l’agglomération de Sydney, ce musée est en cours de construction et son ouverture est prévue pour 2025.

 

Moreau Kusunoki (architecte mandataire, designer principal), Frida Escobedo Studio (designer associé), AIA Ingénierie (ingénierie), PEUTZ (acoustique), Architecture & Technique (équipements scénographiques et techniques), R-USE (réemploi), VPEAS (économie), VRAIMENT VRAIMENT (maîtrise d’usage)


Collaborateurs : L’Autre Image (perspectives et film), L’Observatoire International (conception éclairage), Locomotion (signalétique), Matthieu Couchet (recherche historique), Althing (sécurité publique), Cosil (éclairage noble), CASSO & Associés (préventionniste - sécurité incendie), Namixis (sécurité incendie)

 

Moreau Kusunoki - logo

Frida Escobedo a créé son studio éponyme à Mexico en 2006. La réputation du studio, initialement bâtie sur une série de projets gagnants des concours dans son pays natal – notamment la rénovation de l’hôtel Boca Chica (2008), le pavillon El Eco (2010) et l’agrandissement de La Tallera Siqueiros à Cuernavaca (2012) – a atteint une envergure mondiale depuis 2018, lorsqu’elle a reçu la prestigieuse nomination pour concevoir le pavillon annuel Serpentine dans les jardins de Kensington à Londres, devenant ainsi la plus jeune architecte à ce jour à entreprendre le projet. 
Plus récemment, elle a été nommée architecte pour concevoir la nouvelle aîle moderne et contemporaine du Metropolitan Museum of Art à New York, devenant ainsi la plus jeune et la première femme à concevoir un bâtiment pour l’institution. Après avoir été nommée architecte designer de l’aîle Tang du Metropolitan Museum of Art, Frida Escobedo a ouvert un studio à New York en 2022.

 

Frida Escobedo a reçu de nombreuses distinctions, notamment le prix Young Architects Forum de l’Architectural League of New York (2009), le prix BIAU (2014), l’Architectural Review Emerging Architecture Award (2016) et l’Architectural League Emerging Voices Award (2017). En 2019, elle a été nommée International Fellow du Royal Institute of British Architects (RIBA). Plus récemment, l’association Créateurs Design & Awards l'a désignée lauréate du Prix Charlotte Perriand pour 2024. 

 

En plus de sa pratique, Frida Escobedo a enseigné à la Graduate School of Architecture (2016), Planning and Preservation (2015), à l’Architectural Association of London (2016), à la Graduate School of Design de Harvard (2016/2019), à l’Université Rice (2019) et, plus récemment, à l’Université de Yale (2022).

AIA Ingénierie est un écosystème d’expertises au service du projet architectural. Face aux enjeux écologiques et à la complexité croissante de l’acte de construire, les synergies à trouver entre les disciplines de l’architecture et de l’ingénierie n’ont jamais été aussi cruciales. En abordant la conception des projets avec une pensée constructive globale et décarbonée, basée sur des solutions techniques innovantes et pérennes, AIA Ingénierie intervient au service des architectes et maîtres d’ouvrages en mobilisant toutes ses expertises métiers.

 

Leurs méthodes de travail basées sur l’intelligence collective et la co-conception ont conduit les ingénieurs experts d’AIA à développer des outils d’analyse systémique dans l’objectif de procéder aux choix les plus équilibrés parmi les différentes solutions constructives et techniques étudiées compte-tenu du contexte, des contraintes et des enjeux des projets.

 

Le volet Schéma directeur culturel vient s’articuler avec le Schéma directeur technique existant. AIA Ingénierie a pour mission entre autres, au sein du groupement, d’assurer cette cohérence à la fois technique et programmatique, en continuité avec le projet en cours. Seront mises à profit les expertises en façade, structure, accessibilité, fluides, flux, exploitation, maintenance, phasage.

AIA Ingénierie - logo


La vidéo et les vues présentées sont issues du dossier remis lors du concours d'architecture.

Crédits :

© Moreau Kusunoki en association avec Frida Escobedo Studio