Femme au miroir
1947
Femme au miroir
1947
Domaine | Sculpture |
---|---|
Technique | Bronze à la cire perdue, patine sombre |
Dimensions | 17,5 x 6,5 x 5,3 cm |
Acquisition | Dation, 1993 |
N° d'inventaire | AM 1993-65 |
Informations détaillées
Artiste |
Apel.les Fenosa
(1899, Espagne - 1988, France) | |
---|---|---|
Titre principal | Femme au miroir | |
Date de création | 1947 | |
Collaborateurs | Fondeur Fondeur : Parellada | |
Domaine | Sculpture | |
Technique | Bronze à la cire perdue, patine sombre | |
Dimensions | 17,5 x 6,5 x 5,3 cm | |
Tirage | Ex. IV/5 | |
Inscriptions | S.B.G , N.AR. sur la plinthe: Fenosa // IV/5 | |
Acquisition | Dation, 1993 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 1993-65 | |
En dépôt | Musée Goya - Musée d'art hispanique (Castres) depuis le 23-11-1999 |
Analyse
Formé à Barcelone par le sculpteur noucentiste Enric Casanovas, Fenosa s’installe en 1921 à Paris, où il sera constamment soutenu par Picasso (« Picasso m’a fait naître, je lui dois tout »), grâce à qui, en mars 1924, André Level organise une exposition « Pere Pruna, Apeles Fenosa », dont le catalogue est préfacé par Max Jacob. Femme au miroir de 1947 (cat. rais. no 363 b) comme Feuille de figuier de 1958 (cat. rais. no 624 b) sont exemplaires d’une création fidèle à une forme d’archaïsme méditerranéen, fondé sur le pétrissage de la terre et l’illustration des mythes antiques. Femme au miroir , qui reprend un thème déjà traité en 1933 (cat. rais. no 111), est caractéristique des séries de petits bronzes d’après la guerre, qui renouent avec des sources antiquisantes et l’esprit des Tanagra, bien visibles sur l’original en terre cuite que l’artiste réalisa dans l’atelier parisien du boulevard Saint-Jacques. Le bronze fut acquis en vente, en 1989 à Paris, par sa voisine d’atelier, Maria Elena Vieira da Silva, amie de longue date et collectionneuse de l’œuvre de son condisciple.
Feuille de figuier est l’un des cinq tirages en bronze (le premier appartint à la collection de André et Henriette Gomès) d’une terre cuite travaillée dans l’atelier espagnol d’El Vendrell, près de Tarragone, qui abrite aujourd’hui la Fondation Fenosa. Révélée à l’exposition de la galerie Paul Rosenberg de New York, en 1960 (« 16 Bronzes by Apelles Fenosa », 26 septembre-22 octobre), la statuette, qui évoque le majestueux figuier ombrageant son atelier, entame le cycle de ses métamorphoses inspirées par l’œuvre d’Ovide et le modèle d’ Apollon et Daphné du Bernin. Cette forme ouverte et souple, délicatement ourlée, de « femme plante », peut-être une descendante de la célèbre Femme fleur (1946) de Picasso, incarne la fusion de l’humain et du végétal qui est au cœur de la cosmogonie poétique de Fenosa. Au creux de la feuille se devinent encore les contours d’une silhouette féminine qui disparaîtra de la grande Métamorphose de 1963 (cat. rais. n o 923, coll. Fonds d’Art de la généralité de Catalogne). Une figure épanouie en bouquet floral baroque dont l’envol et les formes frémissantes furent comparées par Francis Ponge à la Victoire de Samothrace .
Brigitte Leal
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 238) . N° isbn 978-2-84426-317-9
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky