Dreamachine (Machine à rêver)
1960 / 1976
Dreamachine
(Machine à rêver)
1960 / 1976
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
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Technique | Papier fort peint et découpé, Altuglas, ampoule électrique, miroir, polystyrène et moteur |
Dimensions | 120,5 cm Diamètre : 30 cm |
Acquisition | Achat, 1978 |
N° d'inventaire | AM 1978-326 |
Informations détaillées
Artiste |
Brion Gysin
(1916, Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord - 1986, France) |
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Titre principal | Dreamachine (Machine à rêver) |
Date de création | 1960 / 1976 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
Description | Cylindre |
Technique | Papier fort peint et découpé, Altuglas, ampoule électrique, miroir, polystyrène et moteur |
Dimensions | 120,5 cm Diamètre : 30 cm |
Inscriptions | Signé 2 fois en haut à l'intérieur du cylindre en papier, |
Acquisition | Achat, 1978 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1978-326 |
Analyse
Peintre, poète, écrivain, véritable artiste multimédia, Brion Gysin est devenu, avec l’invention de la Dreamachine , une figure mythique pour les jeunes générations. Arrivé à Paris en 1934, il est brièvement associé au surréalisme avant d’affirmer la spécificité de sa démarche, nourrie par une fascination pour la culture d’Afrique du Nord, notamment la calligraphie arabe. Il vit à Tanger entre 1950 et 1973, période marquée par de longs séjours à Paris dans le célèbre Beat hôtel de la rue Gît-le-Cœur, où il retrouve William S. Burroughs et les poètes de la Beat Generation. En 1960, il conçoit, avec le mathématicien Ian Sommerville, la Dreamachine , un dispositif qui n’est pas sans lien avec les procédés antilittéraires tels Cut-ups et Permutations également développés par Gysin : un cylindre de papier fort, ajouré de motifs réguliers, au centre duquel se trouve une ampoule allumée, tourne sur la platine d’un électrophone à une vitesse de 78 tours par minute. La rotation du cylindre, à observer de près les yeux fermés, entraîne un phénomène stroboscopique (flicker), provoquant des hallucinations équivalentes à celles produites lors de la prise de psychotropes, en particulier de LSD. Cette invention, brevetée et montrée pour la première fois au public à l’occasion de l’exposition « Antagonismes 2. L’objet », au Musée des Arts décoratifs à Paris en 1962, donnera lieu à plusieurs prototypes, dont celui conservé au Musée, réalisé en 1976 et acquis directement auprès de l’artiste. Destinée à être largement diffusée pour un usage domestique, la Dreamachine a fait l’objet d’instructions de fabrication disponibles pour tout un chacun. Grande utopie des années 1960, alternative audacieuse à l’écran de télévision, la Dreamachine ne cesse d’être réinventée à travers de nouvelles versions, qui trouvent aussi leur place dans les installations d’artistes contemporains.
Sophie Duplaix
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007