Tête en profondeur
1930
Tête en profondeur
1930
Domaine | Sculpture |
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Technique | Fer forgé soudé et patiné |
Dimensions | 26 x 20 x 17 cm |
Acquisition | Trésor national acquis grâce au mécénat de la société Pernod Ricard, 2003 |
N° d'inventaire | AM 2003-408 |
Informations détaillées
Artiste |
Julio González
(1876, Espagne - 1942, France) |
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Titre principal | Tête en profondeur |
Date de création | 1930 |
Domaine | Sculpture |
Technique | Fer forgé soudé et patiné |
Dimensions | 26 x 20 x 17 cm |
Tirage | Original unique |
Inscriptions | S.D.AR.G. : j. Gonzalez / 1930 |
Acquisition | Trésor national acquis grâce au mécénat de la société Pernod Ricard, 2003 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 2003-408 |
Analyse
En 1930, González réalise toute une série de têtes abstraites en fer forgé, coupé et soudé. Elles développent une nouvelle analyse de la forme que Tomás Llorens définit comme reposant sur un concept spécifique d’articulation spatiale de « la forme interne » des figures ( Julio González , cat. exp., Madrid, Reina Sofía, 1986). L’unique dessin préparatoire connu (cat. rais. 1, VIII, p. 20) de Tête en profondeur (cat. rais. 2, n o 123) témoigne bien de ce principe de construction du volume par plans indépendants. Il est matérialisé par un jeu savant d’intersection des feuilles de métal, plates ou incurvées, orientées de façon à créer l’illusion de la profondeur, ce qui déstabilise la frontalité et la symétrie de la figure. Les traits du visage sont résumés par un signe, une simple courbe en saillie, rappelant la torsion du nez « en quart de brie », d’essence primitiviste, des Demoiselles d’Avignon de Picasso, et donnant à Tête en profondeur son expressivité. Cette radicalité abstraite, peut-être due aux contacts de González avec le groupe Cercle et Carré de son ami Torres-García, combine « pesanteur et légèreté » (Pierre Courthion, « González au Musée d’art moderne », xx e Siècle , juin 1952). Elle se retrouve dans d’autres sculptures de 1930 comme le Masque. Tête couchée (cat. rais. 2, n o 112, anc. coll. Richet) ou Tête aux grands yeux du Wilhelm Lehmbruck Museum de Duisburg. Il existe un dessin recto verso postérieur au fer qui décline une suite de variations faisant retour au figuratif (New York, Guggenheim). Avec d’autres fers du sculpteur, la tête restera en la possession de Hans Hartung, le mari de Roberta González, dans son atelier d’Antibes, jusqu’à sa mort.
Brigitte Leal
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007