Petite danseuse I
[1934 - 1935]
Petite danseuse I
[1934 - 1935]
Domaine | Sculpture |
---|---|
Technique | Argent forgé et brasé sur socle en pierre |
Dimensions | 21,5 x 17 x 10 cm |
Acquisition | Don de Mme Roberta González, 1966 |
N° d'inventaire | AM 1486 S |
Informations détaillées
Artiste |
Julio González
(1876, Espagne - 1942, France) |
---|---|
Titre principal | Petite danseuse I |
Date de création | [1934 - 1935] |
Domaine | Sculpture |
Technique | Argent forgé et brasé sur socle en pierre |
Dimensions | 21,5 x 17 x 10 cm |
Acquisition | Don de Mme Roberta González, 1966 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1486 S |
Analyse
En 1934-1935, González revient sur le thème des « Petites danseuses » déjà exploré en 1929-1930, sous la forme de figurines géométrisées, faites de bâtonnets métalliques qui dessinent dans l’espace des silhouettes brisées et désarticulées ( Petite danseuse , AM 1503 S). La série (deux sculptures perdues ne sont connues que par des photographies de Marc Vaux, cat. rais. 2, n os 169-170) à laquelle appartient Petite danseuse I (cat. rais. 2, n o 168) reprend, à l’instar de Gargallo, un motif canonique de l’histoire de la sculpture moderne, celui de La Petite Danseuse (1879-1881) en cire polychromée et tutu de Degas, dont l’œuvre a inspiré nombre de dessins de ses débuts. Nulle pose académique ni souci de réalisme chez González mais, au contraire, une recherche de transcription du mouvement extatique – celle d’une forme en transe, d’esprit surréaliste – et d’abstraction de la forme, résumée par un zigzag acéré, fendu par une touffe de baguettes métalliques, dont le graphisme vibratile évoque une chevelure féminine. Son énergie hallucinatoire se retrouve dans Danseuse échevelée (1935) du Musée des Beaux-Arts de Nantes. Si la petite taille de la sculpture et le choix de l’argent comme matériau renvoient au premier métier de González, celui d’orfèvre, l’œuvre possède un caractère d’idéogramme qui descend incontestablement des figures schématiques de certaines peintures pariétales espagnoles, dont on retrouve également l’impact dans les formes-signes archétypales des peintures contemporaines de Joan Miró, comme Peinture (1933, AM 1991-302).
Brigitte Leal
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007