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L'hystérique mise en scène
1983
L'hystérique mise en scène
26-01-1983
Type | Captation Audio, 1h 53min 26s |
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Réalisation | Revue parlée |
Production | Centre Pompidou, Paris |
Dans le cadre de la série |
Revue parlée |
Informations détaillées
Résumé | Le Centre Pompidou organise une soirée sur le thème de l’hystérie, névrose aux excès émotionnels incontrôlables. Le psychanalyste et écrivain Gérard Wajcman définit cette maladie. Son discours est ponctué par la lecture de textes par la comédienne et metteur en scène Brigitte Jacques, un texte sur une épidémie d’hystérie qui s’est déroulé dans la seconde moitié du XIX° siècle à Morzine. Gérard Wajcman reprend les critères de l’épidémie de l’Encyclopédie de d’Alembert pour définir l’hystérie. Il déclare que " tous nous avons été mordus par un rat nommé "langage" ... " Nous sommes tous des animaux malades du langage " ... " La langue est une épidémie ". Il parle ensuite du théâtre de l’hystérie, théâtre de tous et de chacun, chaque fois il répète l’histoire d’un traumatisme, selon de la rencontre d’un corps et du langage. L’hystérique se fait l’acteur de son propre drame. Brigitte Jacques lit un rapport de secours apportés aux convulsionnaires au XVIII° siècle, individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentent de violentes convulsions. Pour Gérard Wajcman, "les convulsions hystériques plantent le théâtre de la jouissance", il parle de catharsis sociale pour ces pratiques. Brigitte Jacques lit un autre texte, rédigé par le médecin Georges Gilles de la Tourette qui s’interroge sur le bénéfice thérapeutique du mariage des hystériques. Lecture d’un extrait du "Traité clinique et thérapeutique de l'hystérie" (1859) de Paul Briquet. Gérard Wajcman parle de la scène de l’hystérie, pour laquelle les prêtres et les médecins deviennent des "maîtres en scène". Lecture d’un texte sur les méthodes d’actions thérapeutiques d’un médecin traitant un cas d’hystérie. Il parle de l’hôpital de la Salpêtrière, le comparant à un théâtre médical. Lecture d’un texte issu d’un recueil "Iconographie photographique de la Salpêtrière" (1878) qui reprend les propos tenus par Augustine, malade célèbre de cet hôpital, patiente du professeur Charcot. Les images sont projetées pendant le discours du philosophe Georges Didi-Huberman. Il évoque le travail et les expérimentations du professeur Charcot. Il voit une "connivence" entre les deux techniques : la photographie et l’hypnose, deux sortes d’arrêt sur image, deux techniques de suspension d’un geste. Il voit dans ces images une catastrophe du transfert en psychanalyse. La séance se termine par des questions du public. 21h. |
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Intervenants |
Gérard Wajcman
:
intervenant
Brigitte Jacques : intervenant Georges Didi-Huberman : intervenant |