Hors les murs
Combas 'Mickey appartient à tout le monde'
Un jour une oeuvre
26 nov. 2011
L'événement est terminé
Cette manifestation est organisée dans le cadre du nouveau programme de sensibilisation à l’art et à la création, intitulé « Un jour, une œuvre », proposé aux collectivités territoriales .
Pendant une journée, une œuvre majeure des collections du Centre Pompidou ayant marqué l’histoire de l’art des XXe ou XXIe siècles est exposée, en dehors d’un contexte muséal, dans une maison de quartier, une salle des fêtes de mairie, un centre commercial…, au public le plus large et le plus divers, aux familles, aux simples amateurs, aux personnes peu familières de l’art de notre temps. Dans le droit fil des « Leçons de peinture » imaginées par Bernard Blistène, directeur du département du développement culturel du Centre Pompidou, pour la première édition du Nouveau festival en 2009, l’œuvre est présentée, dans toute la mesure du possible, par l’artiste lui-même et/ou par un historien d’art, généralement un conservateur du Musée national d’art moderne.
Aujourd’hui, à Sceaux, Mickey appartient à tout le monde (1979) de Robert Combas.
En 1980, la peinture de Robert Combas est révélée à Saint-Étienne lors d’une exposition collective nommée « Après le classicisme » où sont exposés nombre de jeunes peintres figuratifs européens. Très vite, il devient – avec les frères di Rosa – l’un des fondateurs d’un groupe de peintres dont Ben invente le nom : « Figuration libre ». De quoi s’agit-il ? Robert Combas fournit cette réponse : « Pour moi, une toile peut être influencée par des publicistes naïfs Africains, par l'illustration de livres d'école primaire, mélangée à Picasso ou à Miró ou alors, un dessin genre BD, plus des fausses écritures arabes, plus une peinture brute, très Dubuffet ou Cobra. La figuration libre est une peinture qui ne renie pas ses instincts primitifs et une volonté de culture. Comme Jules Verne, sans sortir de chez moi, je suis allé à Tombouctou ».
Réalisé en 1979, Mickey appartient à tout le monde est représentatif des débuts de l’artiste. Prenant comme sujet le héros de Walt Disney, qu’il décline dans ses toutes premières peintures (avec son ami Tintin, à la plage en fan des Beach Boys ou à son 50e anniversaire), l’artiste choisit de donner forme à un univers culturel parallèle, celui de l’imagerie populaire dont il s’est nourri depuis son enfance par la lecture des bandes dessinées et des livres d’histoire, par les images médiatisées et la scène musicale rock. Mickey est ici peint vite, librement, se détache sur un fond blanc irrégulier. Sorti de sa bouche, le mot « BATO ! », titre de la revue collective créée avec Ketty Brindel et Hervé Di Rosa.
« Mickey n’est plus la propriété de Walt », est-il écrit dans le haut du tableau. À savoir : il appartient désormais à l’imaginaire collectif, et chacun peut s’en emparer, librement.
Quand
Où
Centre social et culturel des Blagis, Sceaux