Hors les murs
Viallat "Fenêtres à Tahiti"
Un jour une oeuvre
17 nov. 2011
L'événement est terminé
Cette manifestation est organisée dans le cadre du nouveau programme de sensibilisation à l’art et à la création, intitulé « Un jour, une œuvre », proposé aux collectivités territoriales .
Pendant une journée, une œuvre majeure des collections du Centre Pompidou ayant marqué l’histoire de l’art des XXe ou XXIe siècles est exposée, en dehors d’un contexte muséal, dans une maison de quartier, une salle des fêtes de mairie, un centre commercial…, au public le plus large et le plus divers, aux familles, aux simples amateurs, aux personnes peu familières de l’art de notre temps. Dans le droit fil des « Leçons de peinture » imaginées par Bernard Blistène, directeur du département du développement culturel du Centre Pompidou, pour la première édition du Nouveau festival en 2009, l’œuvre est présentée, dans toute la mesure du possible, par l’artiste lui-même et/ou par un historien d’art, généralement un conservateur du Musée national d’art moderne.
Aujourd’hui, à Enghien-les-Bains, Fenêtre à Tahiti (1976) de Claude Viallat.
Depuis 1966, Claude Viallat peint le même motif, ni figuratif, ni géométrique, sur des toiles sans châssis, de taille et de qualité variables, pas toujours destinées à la peinture. Il a par exemple utilisé des tentes de campings ou des parasols. Dans le cas présent, c’est un store à franges. Au centre se trouve répétée une forme qui évoque l’osselet, forme simple, organique, répétée sur toutes les oeuvres de l’artiste.
À la fin des années 1960, Claude Viallat crée avec d’autres le groupe « Support / Surface ». Voici ce que déclarent les membres de ce groupe, lors d’une exposition commune au Havre en 1969 : « L'objet de la peinture, c'est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu'à eux-mêmes. Ils ne font point appel à un "ailleurs" (la personnalité de l'artiste, sa biographie, l'histoire de l'art, par exemple). Ils n'offrent point d'échappatoire, car la surface, par les ruptures de formes et de couleurs qui y sont opérées, interdit les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur. »
Ici pourtant, Claude Viallat s’inspire d’un tableau peint par Henri Matisse en 1935-36, Fenêtre à Tahiti. Sur ce tableau de Matisse, un paysage exotique aux couleurs et aux formes simples est vu depuis un balcon, à travers l’encadrement d’une fenêtre. Claude Viallat en reprend la structure, mais aussi – comme Matisse – joue librement de la couleur. Au sujet du tableau du maître, voici ce que pouvait dire Claude Viallat : « Dessin de formes encloses, souples, arrondies… Souplesse des traits, franchise des couleurs, décontraction délibérée des formes… Tout dans cette toile est dialogue et contrepoint, affirmation et suggestion, délicatesse et poids, arabesques et structures… ».
Quand
10h - 18h30
Où
Centre des Arts, Enghien-les-Bains