Exposition / Musée
Roland Barthes
27 nov. 2002 - 10 mars 2003
L'événement est terminé
Désigné à la fois comme mythologue, sémiologue, structuraliste, Roland Barthes a exercé une influence majeure dans la critique littéraire des années soixante. Cette manifestation d'envergure, propose en une dizaine d'étapes une biographie intellectuelle de Roland Barthes, en s'appuyant sur les grandes oeuvres picturales, photographiques, théâtrales et littéraires commentées par l'auteur.
Cette manifestation d'envergure, propose en une dizaine d'étapes une biographie intellectuelle de Roland Barthes, en s'appuyant sur les grandes oeuvres picturales, photographiques, théâtrales et littéraires commentées par l'auteur.
Le parcours propose notamment les oeuvres de Louise Bourgeois, Pieter Jansz Saenredam, Giuseppe Arcimboldo, Piet Mondrian, André Masson, Bernard Requichot, Cy Twombly, Saül Steinberg, Wilhem Von Gloeden, Bernard Faucon, Pierre Klossowski, Vincent Corpet.
Aux côtés des oeuvres et des objets est également présenté un nombre important de pièces d'archives (manuscrits, carnets de travail, fiches, correspondances) extraites du fonds Roland Barthes à L'IMEC, ainsi que des archives sonores et des documents visuels exceptionnels, largement issus de L'INA.
Pour la première fois est exposée à Paris sa collection d'aquarelles, encres et gouaches. Quatre commandes proposent une lecture contemporaine de l'oeuvre de Roland Barthes :
- la création musicale d'Andrea Cera, compositeur
- une interprétation du "punctum" de La Chambre claire par Alain Fleischer, photographe et écrivain
- la "Pneumathèque" d'Anne-Marie Jugnet et Alain Clairet, plasticiens
- le "Système mode d'emploi" par Antoine Denize, concepteur multimédia
Roland Barthes (1915-1980)
Son entrée en 1953 sur la scène littéraire avec la publication de ses premières critiques (parues dès 1947 dans la revue Combat) rassemblées sous le titre Le degré zéro de l'écriture, fut immédiatement remarquée.
Poursuivant l'interrogation sartrienne "Qu'est-ce que la littérature ?", Roland Barthes cherchait à définir une éthique de l'écriture jusque dans la matérialité des mots et osait affirmer que la littérature est, elle aussi, pleinement soumise au travail de l'idéologie. Appliquée à nos usages sociaux avec les Mythologies (1957), cette réflexion sur le pouvoir et les masques de l'idéologie fit ensuite connaître Barthes d'un large public.
Sous une grande diversité de formes et notamment à travers les Essais critiques (1964), Le Système de la mode (1967) ou encore Sade Fourier Loyola (1971), il poursuivra cette démarche avec une parfaite cohérence jusqu'à la "Leçon inaugurale" de sa chaire de sémiologie littéraire au Collège de France (1977).
La multiplicité de ses intérêts, le foisonnement de ses travaux critiques, reste incontestablement le trait significatif de son travail. On peut dire en effet que Roland Barthes a parlé de tout : de la DS 19 à Cy Twombly, d'Arcimboldo à Brecht ou au Tour de France ; l'histoire, la mode, la littérature, la publicité, la peinture, la voix, la photographie, le théâtre sont autant de scènes qui ont permis à son discours critique de s'affirmer. Les oeuvres majeures que sont L'Empire des signes (1970), Le Plaisir du texte (1973), Roland Barthes par Roland Barthes (1975), les Fragments d'un discours amoureux (1977) ou La Chambre claire (1980) témoignent de l'originalité d'une recherche toujours soucieuse de remettre en question les enjeux du langage.
En partenariat avec l'Institut National de l'Audiovisuel, l'IMEC (Institut Mémoires de l'édition contemporaine)
En collaboration avec l'Ircam
Avec le soutien du Conseil Régional de Basse-Normandie et de la Société Civile des Editeurs de Langue Français
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis