Exposition / Musée
André Breton, La beauté convulsive
25 avril - 26 août 1991
L'événement est terminé
L'exposition tentera de donner à voir l'exercice même du "regard" d'André Breton : un regard qui choisit, "trouve", assemble, exalte ou critique ; un regard qui mobilisa et modifia profondément la sensibilité et la pratique artistique de ce siècle.
L'exposition André Breton, La beauté convulsive évoque le parcours du chef de file du mouvement surréaliste au travers de quelques 530 oeuvres : 150 peintures, 130 sculptures et objets surréalistes, 110 dessins, 70 objets primitifs, des objets d'art populaire, des objets trouvés, des objets naturels et des photographies... S'y ajoute l'évocation de son oeuvre littéraire : de nombreux manuscrits et les éditions originales de la plupart de ses livres, ainsi qu'une abondante documentation biographique et "surréaliste" en partie inédite.
L'exposition tentera de donner à voir l'exercice même du "regard" d'André Breton : un regard qui choisit, "trouve", assemble, exalte ou critique ; un regard qui mobilisa et modifia profondément la sensibilité et la pratique artistique de ce siècle.
André Breton est un écrivain, poète et essayiste, né à Tinchebray dans l'Orne le 19 février 1896 et mort à Paris le 28 septembre 1966. Il est connu, en particulier, pour ses livres Nadja, L'Amour fou, et les différents Manifestes du surréalisme. Son rôle de chef de file du mouvement surréaliste, et l'importance de son œuvre critique et théorique en matière d'écriture et d'arts plastiques, en font une figure majeure de l'art et de la littérature au XXe siècle.
André Breton traverse la Première Guerre mondiale dans les services de santé de l'armée ; c'est alors qu'il entre en correspondance avec Guillaume Apollinaire et rencontre Louis Aragon et Philippe Soupault avec lesquels il fonde la revue Littérature en 1920. Soutenant d'abord le mouvement Dada de Tristan Tzara, c'est en 1924 qu'il donne sa véritable identité au surréalisme, grâce à son Manifeste, et en devient la figure de proue. Un temps membre du Parti communiste (1927-1935) se reconnaissant dans le 'changer le monde' de Marx, ce qu'il cherche, c'est à abolir les frontières entre l'imaginaire et la réalité, à se libérer de la 'dictée de la pensée' (écriture automatique) et à 'brouiller l'ordre des mots' comme il l'affirme dans Point du jour (1934).
Le récit surréaliste, Nadja, écrit en 1928, relate des expériences vécues par Breton, des coïncidences qui lui font rencontrer Jacqueline Lamba, sa future femme, centre de gravité du récit. La construction du livre, apparemment déstructurée, est faite de parties "fantasmagoriques", récits de rêves, et de ruptures narratives mêlées de photographies et poésies. Dans cette dispersion apparaît malgré cela un fil conducteur, le sujet de l'amour. Le livre s'achève par cette phrase que l'auteur a écrite en majuscule: « LA BEAUTÉ SERA CONVULSIVE OU NE SERA PAS. » Breton exprime sa vision de l'amour à travers son propre vécu amoureux ; il voit en l'amour deux aspects : l'amour comme "communication des cœurs" et l'amour charnel, donnant au terme "CONVULSIVE" toute sa dimension physique.
Quand
tous les lundis, jeudis, vendredis, samedis, dimanches