Exposition / Musée
L'époque, la mode, la morale, la passion
Aspects de l'art aujourd'hui, 1977-1987
21 mai - 17 août 1987
L'événement est terminé
Prenant prétexte du Xème anniversaire du Centre, cette exposition s'attachera à montrer des oeuvres réalisées au cours des 10 dernières années par une soixantaine d'artistes français et étrangers. Bien que chacun ne représente en l'occurrence que sa propre singularité, on retrouvera au fil du parcours, les principales tendances de l'époque contemporaine telles que le néo-expressionnisme, le recours aux mythes, ou l'utilisation d'objets dans la sculpture récente. Mais d'autres figures, telles Dubuffet ou Guston, seront là pour rappeler que l'époque est aussi faite de la poursuite et parfois de l'achèvement d'oeuvres déjà anciennes qui ont pu marquer aussi les années 80.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre du dixième anniversaire du Centre Georges Pompidou.
Le titre choisi par les commissaires de l’exposition « L’époque, la mode, la morale, la passion » (emprunté à Baudelaire) révèle leur ambitieux dessein, l’orgueil et la modestie, la naïveté et la passion dont ils ont fait preuve dans cette entreprise.
On ne cherchera pas dans leur exposition les illustrations de l’histoire de l’art de ces dix dernières années, l’inventaire exhaustif des tendances, courants de l’activité artistique, le palmarès héroïque de l’art présent... Ce qui est présenté ici ne sera point commenté. Une telle exposition exclut le jugement.
C’est une exposition qui s’attachera à montrer des œuvres réalisées au cours des 10 dernières années par une soixantaine d’artistes français et étrangers.
Bien que chacun ne représente en l’occurrence que sa propre singularité, l’on retrouvera au fil du parcours, les principales tendances de l’époque contemporaine telles que le néo-expressionnisme, le recours aux mythes, ou l’utilisation d’objets dans la sculpture récente. Mais d’autres figures, telles Dubuffet ou Guston, seront là pour rappeler que l’époque est aussi faite de la poursuite et parfois de l’achèvement d’œuvres déjà anciennes qui ont pu marquer aussi les années 80.
De ces dix dernières années, trois conservateurs, trois critiques, trois amateurs plutôt, ont rassemblé les œuvres qui leur ont paru, car telle est leur conviction, cristalliser les passions et les morales esthétiques d’une époque. Celle-là même qui coïncide avec l’existence du Centre Georges Pompidou, symptôme architectural d’un moment, énigmatique et transparent monument de notre passion pour la vie moderne.
Ni bilan définitif, ni projet théorique concentré autour d’un ou de plusieurs thèmes, l’exposition se veut une coupe dans notre modernité (ou postmodernité) qui en saisisse les points forts comme les chemins détournés, associant ce qui peut apparaître comme les innovations d’un moment à ce qui en marque la continuité. S’il s’agit de rendre compte d’une époque sans ignorer les faits de mode, la subjectivité d’un choix nécessairement limité, la morale ou si l’on préfère l’éthique de certains parcours formels, la passion dans les parti-pris nécessaire à toute entreprise de ce genre, devraient constituer toutes ensembles un regard assez lucide sur l’art vivant.
60 artistes de générations différentes, depuis Jean Dubuffet (1901-1985) jusqu’à Keith Haring (né en 1958) refléteront cette diversité, tous étant représentés par des œuvres conçues au cours des 10 dernières années, choisies par les organisateurs et symbolisant leur apport spécifique à notre contemporanéité.
Outre les peintres et les sculpteurs, les artistes Vidéo seront également représentés, au nombre d’une vingtaine, chacun participant avec une œuvre sélectionnée comme la plus représentative.
Un choix d’une cinquantaine de films rendra compte d’autre part des étroites relations entre les arts plastiques et le cinéma contemporain, des thèmes parallèles qu’abordent ces deux disciplines.
Jamais nous n’avions vu au Centre Georges Pompidou, au Musée national d’art moderne, une exposition de cette sorte. Comme si le Centre, pourtant voué dès sa conception à la « monstration » de l’art contemporain, n’avait pas osé s’y risquer. Comme si l’institution ne pouvait montrer que, classement fait, des œuvres intégrées dans l’Histoire, admissibles dans un ordre compréhensible et explicable.
Nulle autre exposition n’a rendu compte comme celle-ci, de la diversité de la création artistique, de ces innombrables manières, pour citer encore Baudelaire, « de chercher le bonheur ».
Cette exposition est réalisée avec le concours d'AIR FRANCE.
Quand
tous les jours sauf mardis