Cinéma / Vidéo
Rêve et silence
16 mai 2014
L'événement est terminé
Jaime Rosales s'est fait connaître en 2009 avec Un tir dans la tête, qui relatait les attentats de Madrid de façon assez polémique. Thème cher au réalisateur espagnol : l'irruption de la violence et de la mort dans le quotidien. Rêve et silence, qui évoque, dans un noir et blanc travaillé, le deuil d'une famille après la mort accidentelle d'une fillette, s'inscrit dans ce questionnement. "Pour Rosales, une fiction est plus que jamais la somme de différentes expériences artistiques. Il le prouve avec ce film taillé dans le granit, où son geste de ciseleur s'ajuste au mystère d'un rêve de pierre", écrivait Sandrine Marques à propos de Rêve et silence (Le Monde, 2 octobre 2012).
PALABRAS DE UNA REVOLUCIÓN
(MOTS POUR UNE RÉVOLUTION)
de Jaime Rosales
Cuba, 1998, vidéo, 11', n&b et coul., non sonore
En 1999, Jaime Rosales obtient une bourse pour étudier la réalisation à l'école de
cinéma de San Antonio de los Baños de Cuba (EICTV). Il en ramène ces images des
rues de La Havane, remplies de panneaux publicitaires qui font la propagande de la
Révolution Communiste. Avec une esthétique légère et un ton naïf, voire presque infantil,
ces présences publicitaires créent un paysage physique et idéologique omniprésent, auquel
les Cubains ne semblent même plus jeter un coup d'oeil.
Suivi de
RÊVE ET SILENCE
SUEÑO Y SILENCIO
de Jaime Rosales
Espagne, France, 2012, 35 mm, 110', coul., vostf
Avec Yolanda Galocha, Oriol Roselló, Jaume Terradas
Oriol et Yolanda vivent à Paris avec leurs deux filles. Il est architecte, elle est professeure
de lycée. Au cours de vacances dans le delta de l'Èbre, au sud de la Catalogne, un accident
bouleverse leur existence.
Rêve et Silence était en sélection à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de
Cannes, en 2012.
« Panoramiques répétés et quelque peu systématiques, passage à la couleur,
la démarche se veut résolument plastique. Elle trouve son manifeste dans l’ouverture
du film en noir et blanc. On y voit le peintre Miquel Barcelo donner vie à des créatures
aquatiques. La fiction se clôt sur la même séquence, mais la couleur, dans l’intervalle,
a envahi le cadre. D’un geste ample, l’artiste finit par effacer sa toile, et une
nouvelle création naît. Difficile de ne pas y voir la métaphore de Rêve et silence : film
palimpseste avec ses personnages qui tentent d’écrire une page inédite de leur existence
sur les strates de leurs souvenirs. Pour Rosales, une fiction est plus que
jamais la somme de différentes expériences artistiques. Il le prouve avec ce film taillé dans
le granit, où son geste de ciseleur s’ajuste au mystère d’un rêve de pierre. ».
Sandrine Marques, Le Monde, octobre 2012
Quand
À partir de 20h