Exposition / Musée
Bruce Nauman
Accrochage des collections d’art contemporain
21 déc. 1988 - 29 janv. 1989
L'événement est terminé
Ce nouvel accrochage des collections contemporaines est consacré à l'artiste américain Bruce Nauman.
Cet ensemble vient en complément d’autres ensembles d’artistes parmi les plus significatifs, à la fois de collection et de l’art des années soixante-dix et quatre-vingt, qui sont installés au troisième étage, dans l’espace des collections contemporaines du Musée et au quatrième étage dans la salle d’art graphique.
Au travers de la multiplicité des moyens plastiques utilisés (installations, néons, vidéos, sculptures), Bruce Nauman questionne l’expérience du spectateur. Qu’il s’agisse de révéler la perception visuelle du déplacement de son propre corps, de mettre en lumière l’inscription sensible des formes et des couleurs, ou de mesurer le comportement individuel. La polysémie de ses œuvres témoigne de ses capacités à décomposer les processus phénoménologiques des attitudes, grâce à des éléments simples inscrits dans des espaces clos et que l’on peut appréhender en temps réel.
L’accrochage comporte quatre installations ou sculptures :
Sans titre (1965) (fibre de verre et peinture acrylique), est une réflexion sur le corps humain et sa mesure.
Elle annonce déjà l’essentiel des réflexions de Bruce Nauman.
Going around a corner piece (1970) (acquise par le Centre en 1988) est une installation qui associe sculpture et vidéo appartenant à une série d’œuvres où le spectateur devient le sujet du travail. Qualifiés d’espaces pensants, cette série d’œuvres révèle, souvent de façon angoissante et schizoïde, les failles entre la représentation de soi telle que le sujet la ressent et l’expérience de son propre mouvement qu’il perçoit sur l’écran vidéo.
Ronds de fumée (1970) (modèle de tunnels souterrains) fait partie des grandes maquettes de construction que Bruce Nauman a réalisé à la fin des années soixante-dix. Elle témoigne d’une autre préoccupation de l’artiste : la relation entre le visible et l’invisible, le présent et le suggéré, le réel et l’imaginaire.
Dream passage (1983) appartient à une autre série d’œuvres sur les corridors et passages. Conçu comme lieu onirique de traversée, Dream passage est un espace intense de sensations contradictoires.
Une dizaine de bandes vidéo complètent ces dispositifs.
Axées sur les problèmes de relations, de communications individuelles et sociales ; de mesures de l’espace et du corps, elles participent à l’extrême hétérogénéité du travail de cet artiste inclassable, voire marginal, de l’art contemporain. Ici la marge est comprise comme ce qui permet, en fin de compte, de comprendre le système.
D'après le communiqué de presse
Quand
tous les jours sauf mardis