Opalka 1965/1 à l'infini
Opalka 1965/1 à l'infini
Domaine | Nouveaux médias | Oeuvre sonore |
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Technique | CD audio |
Durée | 14 min 19 s |
Acquisition | Don de l'artiste, 2005 |
N° d'inventaire | AM 2005-65 |
Pas de reproduction
Informations détaillées
Artiste |
Roman Opalka
(1931, France - 2011, Italie) |
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Titre principal | Opalka 1965/1 à l'infini |
Domaine | Nouveaux médias | Oeuvre sonore |
Description | Enregistrement de la voix de l'artiste énumérant les chiffres |
Technique | CD audio |
Durée | 14 min 19 s |
Acquisition | Don de l'artiste, 2005 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2005-65 |
Analyse
Après dix années de recherches, Roman Opalka conçoit, en 1965, le projet – qui se confond désormais avec celui de sa vie – de représenter en peinture, art de l’espace, l’écoulement inexorable du temps. Ainsi sur la première toile dont le fond a été préparé en noir, il inscrit à la peinture blanche en haut à gauche le chiffre 1 au moyen d’un pinceau n° 0. Il déroule ensuite les nombres successifs jusqu’au bas droit de la toile en saturant la surface du tableau. Leur suite se continue sur les toiles suivantes, de format identique – Détails d’une œuvre totale poursuivie jusqu’à l’infini ou, plutôt, l’indéfini. Car le fond de chaque toile s’éclaircit de 1 % de blanc par rapport à la précédente de sorte que, à la fin, à la disparition d’Opalka, les chiffres s’inscrivent en blanc sur blanc : « Il faut prendre la mort comme réelle dimension de la vie. » Après chaque journée de travail, l’artiste prend frontalement, devant sa toile en cours, une photographie de son visage, toujours dans les mêmes conditions d’habillement et d’éclairage, montrant une autre image de l’écoulement du temps sur lui-même. Enfin, s’ajoute le son, avec l’enregistrement de sa voix énonçant en polonais la succession des nombres. S’il s’absente de son atelier, Opalka poursuit sa progression de nombres, à la plume et à l’encre noire sur des feuilles de papier, toujours de même format : ses cartes de voyage . Par cette ascèse, le programme de toute sa vie, Opalka transmet un œuvre qui est autant un témoignage sur le temps que sa définition.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007