The Moon-Woman Cuts the Circle (La femme-lune coupe le cercle)
[1943]
The Moon-Woman Cuts the Circle
(La femme-lune coupe le cercle)
[1943]
"On a trouvé dans ma peinture des références à la peinture et à la calligraphie des Indiens d'Amérique. Ce n'est pas intentionnel mais résulte de souvenirs et d'enthousiasmes anciens." (Pollock)
Caractéristique de la première période de Jackson Pollock, cette peinture est marquée par l'œuvre de Pablo Picasso et des surréalistes français. C'est en pratiquant lui-même le principe d'écriture automatique que Pollock fait surgir ces formes dansantes inspirées des rites autochtones : un visage de femme coiffé de plumes, un poignard ou encore un croissant de lune. Comme les surréalistes, l'artiste voit dans les mythes ancestraux un possible remède à l'effondrement de la culture occidentale mise à mal par le conflit mondial.
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 109,5 x 104 cm |
Acquisition | Don de M. Frank K. Lloyd, 1980 |
N° d'inventaire | AM 1980-66 |
Informations détaillées
Artiste |
Jackson Pollock
(1912, États-Unis - 1956, États-Unis) |
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Titre principal | The Moon-Woman Cuts the Circle (La femme-lune coupe le cercle) |
Date de création | [1943] |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 109,5 x 104 cm |
Inscriptions | S.B.G. : S.B.G. : Jackson Pollock |
Acquisition | Don de M. Frank K. Lloyd, 1980 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1980-66 |
Analyse
The Moon-Woman Cuts the Circle (cat. rais. I, n o 90) comptait parmi les quatorze toiles présentées, le 17 novembre 1943, par Jackson Pollock lors de sa première exposition monographique à la galerie Art of this Century, ouverte par Peggy Guggenheim à New York. En reprenant la terminologie de Clement Greenberg, les « idées picassoïdes » (« Peintures à l’américaine », Art et Culture . Essais critiques , Paris, Macula, 1988, p. 236) sont prégnantes dans la peinture de Pollock du début des années 1940, mais The Moon-Woman Cuts the Circle est inscrite dans l’entourage du groupe surréaliste exilé aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Renforcé par ses contacts avec Matta et Masson, l’intérêt de Pollock pour l’automatisme et l’inconscient ressurgit dans une peinture libérée de la géométrisation. Souvent lue, d’après l’analyse de Laurence Alloway ( Jackson Pollock, Paintings, Drawings and Watercolours from the Collection of Lee Krasner Pollock , cat. exp., Londres, Marlborough Fine Art Gallery, juin 1961), à la lumière des archétypes de la psychanalyse jungienne, l’œuvre déploie en premier lieu une iconographie directement inspirée des rites amérindiens – la coiffe de plume, la danse, le poignard. « Les Indiens se comportent en vrais peintres, de par leur aptitude à saisir les images appropriées, et leur compréhension de ce qui fait le sujet, la matière de la peinture. Leur couleur est essentiellement liée à l’Ouest. Mais leur vision a l’universalité qui est à la base de tout art véritable. Certains trouvent dans telle ou telle partie de mes peintures des références à la peinture et à la calligraphie des Indiens d’Amérique. Cela n’a rien eu d’intentionnel, mais résulte de souvenirs et d’enthousiasmes très anciens », expliquait sans détour l’artiste en 1944 ( Art and Architecture , février 1944, repris et traduit par Hubert Damisch in cat. exp., Paris, 1982, op. cit. ).
Olivier Michelon
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007