Sans titre
1992
Sans titre
1992
« Mon dessin est une écriture quotidienne. Cela m'évite d'écrire avec des mots ».
Si les dessins d'Anne-Marie Schneider peuvent sembler maladroits et parfois naïfs, ils surprennent par leur justesse. Cet art fragile, délibérément figuratif, est peuplé de motifs qui ne sont pas toujours immédiatement identifiables. L'artiste oscille entre le désir de transcrire la réalité telle qu'elle la perçoit à travers des images d'un quotidien violent et parfois désespéré, et dépeindre un monde onirique à travers des œuvres plus énigmatiques sorties tout droit de son imaginaire.
Domaine | Dessin |
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Technique | Fusain sur papier |
Dimensions | 36,6 x 31,7 cm |
Acquisition | Achat, 2003 |
N° d'inventaire | AM 2003-312 |
Informations détaillées
Artiste |
Anne-Marie Schneider
(1962, France) |
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Titre principal | Sans titre |
Autre titre | Fenêtre |
Date de création | 1992 |
Domaine | Dessin |
Technique | Fusain sur papier |
Dimensions | 36,6 x 31,7 cm |
Inscriptions | Au revers MO.D.DR. au crayon : AMS 92 |
Acquisition | Achat, 2003 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 2003-312 |
Analyse
Avec sa participation à la Documenta X (1997) de Cassel et ses expositions au Frac Picardie (1997) et au musée d’Art moderne de la Ville de Paris (2003), Anne-Marie Schneider, ancienne étudiante de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, dont elle est sortie diplômée en 1990, s’est imposée comme l’une des artistes singulières de sa génération. Également auteur de quelques sculptures, films en Super 8 et vidéos, c’est surtout à travers des œuvres réalisées au crayon, au fusain, à l’encre, à l’aquarelle ou à la gouache, qu’elle transcrit la réalité telle qu’elle la perçoit, à la télévision, dans la rue, dans ses rêves : ce sont tantôt des images de la vie de tous les jours (couturières clandestines, vendeurs à la sauvette, expulsion de sans-papiers, mais aussi quotidiennes exécutions de tâches ménagères), tantôt des images plus oniriques et énigmatiques, mêlant animaux, corps-objets et formes intermédiaires. Certains dessins à l’encre rappellent ceux de la dernière période de Philip Guston ; d’autres, comme ici, s’inscrivent dans un contexte plus expressionniste. Tous sont le fruit d’une nécessité existentielle de communication : « Mes dessins sont des lettres flottantes / sur la plage / page blanche / pattes blanches / mais parfois incisives, le crayon comme un scalpel. / Des boules de papiers dans la tête à en perdre la boule. Cette boîte de conserve / s’ouvre brutalement par trop de contenu, et se déplie. J’ai alors le sentiment souvent / de réparer avec mes doigts une toile d’araignée déchirée. »
Jonas Storsve
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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