La Sieste du peintre (avec petit chien)
1983
La Sieste du peintre (avec petit chien)
1983
Domaine | Dessin |
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Technique | Panneau I : mine graphite, pastel sur carton, texte dactylographié sur carton, sous plexiglas. Panneau II : photographie noir et blanc sous plexiglas |
Dimensions | 108,5 x 245 cm |
Acquisition | Achat, 1984 |
N° d'inventaire | AM 1984-112 |
Pas de reproduction
Informations détaillées
Artiste |
Jean Le Gac
(1936, France) |
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Titre principal | La Sieste du peintre (avec petit chien) |
Date de création | 1983 |
Domaine | Dessin |
Description | Diptyque |
Technique | Panneau I : mine graphite, pastel sur carton, texte dactylographié sur carton, sous plexiglas. Panneau II : photographie noir et blanc sous plexiglas |
Dimensions | 108,5 x 245 cm |
Inscriptions | Signé et daté au crayon, en haut à droite du panneau I : Jean Le Gac 83 |
Acquisition | Achat, 1984 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 1984-112 |
Analyse
Récit visuel découpé et recomposé, l’œuvre de Jean Le Gac mêle plusieurs langages (photographique, graphique, pictural), comme autant de modes d’élaboration d’une histoire où réel et fiction, document et jeu se côtoient. Longtemps professeur de dessin, Le Gac fait de la figure de l’artiste, à partir de 1973, le personnage central de son propos. Il lui donne différents pseudonymes (le peintre « L », Francis Benedict, Ange Glacé, Florent Max, Roger Nérac, Ramon Nozaro…), et, devenant peintre-reporter, il collecte des documents à leur sujet (photos pseudo-biographiques, courts récits, croquis, dessins au pastel à partir de 1981…) qu’il expose, réunis au mur. L’imaginaire, avec ses sources (l’enfance, les livres d’aventures, l’anecdote personnelle…), constitue le thème principal de son travail, où transparaît la nostalgie d’un art revivifié par l’intime. Dans le diptyque La Sieste du peintre (avec petit chien) , Le Gac part d’une illustration d’une histoire policière de Jean Ray racontant les aventures du détective Harry Dickson. Il la recopie et l’agrandit en utilisant un dispositif quasi-filmique : plan général, puis plan rapproché. La photographie de la tête chapeautée du peintre endormi (Le Gac lui-même) complète cet ensemble, ainsi que le texte d’un manuscrit dactylographié où il commente les deux images. La lecture se fait en trois temps, du dessin académique, réalisé au fusain et au pastel, à la photo, puis au récit autobiographique. La clé est ainsi donnée : le peintre « L » – double de Le Gac – a réalisé une ébauche d’après un livre de sa jeunesse, auquel il attribue sa vocation artistique. Il a réussi à concilier ambition personnelle, songe et délassement. L’œuvre apparaît comme une enquête nonchalante et émerveillée sur la création, ses fictions sous-jacentes et l’énigme de sa naissance.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Événements
Bibliographie
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Collection Art graphique : [Catalogue de] La collection du Centre Pompidou, Musée national d''art moderne - Centre de création industrielle. - Paris : éd. Centre Pompidou, 2008 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle) (cit. et reprod. coul. p. 440) . N° isbn 978-2-84426-371-1
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