La grande porte
1959
La grande porte
1959
Domaine | Sculpture |
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Technique | Onyx |
Dimensions | 32,5 x 27 cm |
Acquisition | Dation, 1999 |
N° d'inventaire | AM 1999-115 |
Informations détaillées
Artiste |
Etienne Hajdu
(1907, Royaume de Roumanie - 1996, France) | |
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Titre principal | La grande porte | |
Date de création | 1959 | |
Domaine | Sculpture | |
Technique | Onyx | |
Dimensions | 32,5 x 27 cm | |
Acquisition | Dation, 1999 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 1999-115 | |
En dépôt | Musée de Grenoble (Grenoble) depuis le 05-07-2000 |
Analyse
Né à Turda en Transylvanie, sous l’empire austro-hongrois, installé à Paris dès 1927, élève de Bourdelle, Étienne Hajdu appartient à la génération de Gilioli, Lardera, Kemeny, Stahly, formée dans l’entre-deux-guerres sous les influences contradictoires de Brancusi et des maîtres de la sculpture cubiste (Laurens, Lipchitz, González).
Comme eux, Hajdu hérite du cubisme la construction de l’œuvre par plans, et de Brancusi la préoccupation de rendre à la forme pure toute son importance. Ces deux exigences opposées le conduisent à des solutions nouvelles dans lesquelles la sculpture est conçue à la fois comme configuration extérieure simple (prenant modèle sur les arts cycladique et roman) et comme espace intérieur complexe où le contraste des vides et des pleins exprime la fluidité et le mouvement. C’est cette synthèse que La Grande Porte , sous des dimensions très réduites, réalise. Traitée en ronde-bosse, elle marque le retour de Hajdu à la suggestion de la troisième dimension après une longue période consacrée au relief métallique.
Dans La Grande Porte , Étienne Hajdu conserve du relief l’aspect plat et lisse du contour externe pour mieux se concentrer sur l’espace interne qu’il aménage. C’est en effet la découpe de l’enveloppe de la sculpture qui, toute en courbes et contre-courbes non-jointives, évoque un processus inachevé de fermeture. Accueillant le vide, l’œuvre se découvre une nouvelle continuité avec l’espace environnant qu’elle laisse pénétrer en elle. Ainsi entrouverte, elle semble vouloir se protéger des regards par le jeu des ombres et des lumières, tout en vibrant des qualités propres de son matériau constitutif, l’onyx. Comme le dit Hajdu, pour concilier l’inconciliable, la dématérialisation des formes par la lumière et le modelé, et la matérialisation de l’espace par son inclusion dans le volume sculpté, « […] la coquille doit se briser, car la vie naît de la division, de la multiplication. Il nous faut l’absolu, l’indivisible, et il nous faut aussi le mouvement, la vie. » (cité par Jacques Dupin, « La sculpture d’Étienne Hajdu », Cahiers d’art , 1956-1957, p. 217).
Jean-Paul Ameline,
Johan Popelard
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky