Nature morte au violoncelle
1921
Nature morte au violoncelle
1921
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 100 x 73 cm |
Acquisition | Don de Société des amis du Luxembourg, 1935 |
N° d'inventaire | AM 2022 P |
Informations détaillées
Artiste |
Roger Bissière
(1886, France - 1964, France) | |
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Titre principal | Nature morte au violoncelle | |
Titre attribué | Le violoncelle | |
Date de création | 1921 | |
Domaine | Peinture | |
Technique | Huile sur toile | |
Dimensions | 100 x 73 cm | |
Inscriptions | S.D.B.DR. : 21 Bissière | |
Notes | Première oeuvre de l'artiste exposée dans un musée. | |
Acquisition | Don de Société des amis du Luxembourg, 1935 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 2022 P | |
En dépôt | Musée des Beaux-Arts d'Agen (Agen) depuis le 20-05-1976 |
Analyse
C’est à partir de 1920 que Roger Bissière commence à gagner en notoriété. Il expose en effet, en janvier 1920, à la galerie Berthe Weill avec Galanis, Gernez, Lhote, Lotiron et Utter, et il vend sa première toile. On le rencontre aussi au Salon des Indépendants aux côtés de Lhote. Il se sent alors proche du cubisme qui « aura ramené la peinture à ses moyens traditionnels », qui « nous aura réappris le respect de la matière et du métier de peintre », ainsi qu’il le déclare dans L’Opinion du 26 avril 1919. L’adoption du découpage géométrique du réel et de son réassemblage en plans disjoints est sensible dans les natures mortes que Bissière réalise entre 1919 et 1921. Toutefois, la Nature morte au violoncelle (cat. rais. II, n° 175), exposée pour la première fois en 1946 (« Cent chefs-d’œuvre des peintres de l’école de Paris », juin-juillet 1946, Constance ; Innsbruck), puis présentée en 1959 au Mnam (cat. n° 3) fait exception. Certes les motifs de l’instrument à cordes et du pichet, le décrochement du plan du bureau, l’inachèvement du plan matérialisé par le carton à dessin, témoignent du souci de rendre, grâce à des principes cubistes, la densité des objets quotidiens. Mais autour de 1920, Bissière (qui publie en janvier 1921 des « Notes sur Ingres », dans le n° 4 de L’Esprit nouveau) puise aussi chez Ingres les moyens d’atteindre une plénitude picturale. Ce sont les portraits de jeune femme (dont Mousse, l’épouse du peintre, est le modèle) qui l’attestent, avec leurs formes rondes, leurs volumes solides, les dominantes de bleu. Ici, le traitement du violoncelle provient de la même source. Les différentes silhouettes rectangulaires qui structurent la composition (bureau, carton, feuille blanche, portrait, ainsi que deux autres tableaux ou dessins placés à droite, sur le mur) simplifient la géométrie cubiste au profit d’une recherche de clarté et de silence. Au-delà de la matière des choses, c’est leur force méditative qui s’exprime.
Anne Malherbe
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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Bissière : "pense à la peinture" : Colmar, Musée d''Unterlinden, 2004-2005 .- Lyon , Fage Editions, 2004 (cat. n°4 reprod. coul. p. 85) . N° isbn 2 902068 29 8
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Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 62) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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Dictionnaire du cubisme : Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2018 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. p. 89) . N° isbn 978-2-221-21991-1
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