Passage
printemps 1987
Passage
printemps 1987
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation vidéo |
---|---|
Technique | 1 vidéoprojecteur, 1 écran, 1 ordinateur, 1 bande vidéo, NTSC, couleur, son stéréo, 26’ (durée ralentie à 6 h 30) |
Acquisition | Achat, 1991 |
N° d'inventaire | AM 1991-327 |
Informations détaillées
Artiste |
Bill Viola
(1951, Etats-unis d'Amérique - 2024, Etats-unis d'Amérique) |
---|---|
Titre principal | Passage |
Date de création | printemps 1987 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation vidéo |
Technique | 1 vidéoprojecteur, 1 écran, 1 ordinateur, 1 bande vidéo, NTSC, couleur, son stéréo, 26’ (durée ralentie à 6 h 30) |
Tirage | Edition 2/2 + 1 e.a. |
Acquisition | Achat, 1991 |
Secteur de collection | Nouveaux medias |
N° d'inventaire | AM 1991-327 |
Analyse
Lorsque le spectateur emprunte le couloir (le « passage ») d’où il entrevoit quelques images, il se retrouve dans une salle délibérément exiguë où est projetée une scène banale : la fête d’anniversaire d’une petite fille. Coincé dans la pièce, collé aux images, il peut aisément reconnaître des enfants en train de jouer, de manger des gâteaux, de sourire, de circuler en tous sens, bref, un simple goûter d’enfants. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps que s’installe un léger malaise dû au décalage entre la nature des scènes présentées et la manière dont elles sont restituées : lenteur excessive, images immenses, sons exagérés. Progressivement, la joyeuse compagnie amuse moins ou intrigue. Les enfants semblent pousser des cris d’animaux, leur fête devient angoissante, de plus en plus monstrueuse. En ralentissant simplement un film d’une durée de 26 minutes pour l’étirer sur 6h30 de projection, Bill Viola nous entraîne dans un univers inquiétant, chargé d’une violence occulte que nous n’aurions sans doute pas perçue sinon. Naturellement, toute manipulation des images, aussi minime soit-elle, conditionne et dirige les significations possibles que nous y lisons, et le dispositif de Viola relève surtout d’une mise à l’épreuve du spectateur lors des passages de ses états de conscience successifs. Comment un simple ralenti peut-il rendre ces images aussi dérangeantes ? Ne sont-ce pas plutôt nos angoisses imaginaires qui amplifient et déforment un banal anniversaire ?
Jacinto Lageira
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
De la/du même artiste
Événements
Bibliographie
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. p. 479) . N° isbn 978-2-84426-324-7
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky