Roundelay
2001 - 2002
Roundelay
2001 - 2002
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation audiovisuelle |
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Technique | 6 vidéoprojecteurs, 1 synchroniseur, 18 haut-parleurs, 6 bandes vidéo, couleur, 1 DVD-Rom audio, 53’24’’, son 8 pistes, |
Acquisition | Achat, 2002 |
N° d'inventaire | AM 2002-132 |
Informations détaillées
Artiste |
Ugo Rondinone
(1963, Suisse) |
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Titre principal | Roundelay |
Date de création | 2001 - 2002 |
Collaborateurs | Production du Service Nouveaux Médias, MNAM, avec la collaboration de l’Ircam, Centre Pompidou |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation audiovisuelle |
Technique | 6 vidéoprojecteurs, 1 synchroniseur, 18 haut-parleurs, 6 bandes vidéo, couleur, 1 DVD-Rom audio, 53’24’’, son 8 pistes, |
Tirage | Edition : 1/3 + 1e.a. |
Acquisition | Achat, 2002 |
Secteur de collection | Nouveaux medias |
N° d'inventaire | AM 2002-132 |
Analyse
La dimension mélancolique très affirmée des œuvres de Rondinone, avec toutes les références picturales et littéraires (Huysmans, Friedrich…) qu’elles convoquent systématiquement chez les critiques – et que l’artiste ne renie pas nécessairement –, trouve un développement complexe dans le thème de la marche avec l’installation Roundelay , directement inspirée d’un poème de Samuel Beckett de 1976. L’œuvre emprunte au poème son rythme cadencé et son titre, qui fait fusionner l’idée de circularité (« round ») et celle de retard (« delay »). Les deux personnages – un homme et une femme – qu’elle met en scène sur les six écrans qu’occupent les six côtés de la pièce hexagonale conçue pour l’installation, arpentent les dalles du quartier de Beaugrenelle à Paris, sans jamais se croiser. Absorbées dans leur for intérieur mais déterminées, ces deux figures de la marche, saisies séparément par la caméra dans leur action répétitive, puis abandonnées pour s’inscrire à nouveau, plus loin ou plus tard, dans une autre perspective, soulignent l’instrumentalisation de l’architecture qui n’est plus que lignes et points de fuite au service d’une fiction filmique dont le dénouement semble éternellement compromis. Roundelay s’appuie sur une bande-son inspirée d’une musique de Philip Glass, qui étire l’action dans le temps de façon inquiétante. L’occurrence de chaque nouvelle image est comme absorbée dans ce continuum sonore, le nourrissant et du même coup entravant, par cet effet de retard, la fermeture d’une boucle hypothétique, pour transformer la rêverie en errance.
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007