The evening passes like any other. Men and women float alone throught …
1998
The evening passes like any other. Men and women float alone throught the air. They drift past my window like the weather. I close my eyes. My heart is a moth fluttering against the walls of my chest. My brain is tangle of spiders wriggling and roaming around. A wriggling tangle of wriggling spiders. (Stillsmoking Part IV).
1998
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
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Technique | 3 pierres en fibre de verre avec 18 haut-parleurs, 4 moniteurs, 4 lecteurs DVD, 1 lecteur CD, 1 égaliseur, 4 bandes vidéo, PAL, 1’30’’, 1 CD audio, 3’ (anglais), couleur, son stéréo |
Acquisition | Achat, 2001 |
N° d'inventaire | AM 2001-37 |
Informations détaillées
Artiste |
Ugo Rondinone
(1963, Suisse) |
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Titre principal | The evening passes like any other. Men and women float alone throught the air. They drift past my window like the weather. I close my eyes. My heart is a moth fluttering against the walls of my chest. My brain is tangle of spiders wriggling and roaming around. A wriggling tangle of wriggling spiders. (Stillsmoking Part IV). |
Date de création | 1998 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
Technique | 3 pierres en fibre de verre avec 18 haut-parleurs, 4 moniteurs, 4 lecteurs DVD, 1 lecteur CD, 1 égaliseur, 4 bandes vidéo, PAL, 1’30’’, 1 CD audio, 3’ (anglais), couleur, son stéréo |
Tirage | 2/2 |
Acquisition | Achat, 2001 |
Secteur de collection | Nouveaux medias |
N° d'inventaire | AM 2001-37 |
Analyse
Ugo Rondinone connaît bien les motifs qui ont bercé, dans les années 1960, la quête d’une vérité intérieure ancrée dans la fusion cosmique de l’être, libéré des contingences terrestres. Le mandala, voie d’accès, par la méditation, à cet état privilégié de la connaissance de soi, est très tôt devenu la marque de l’artiste, déclinée somptueusement sur les cimaises des galeries et des musées. L’appel au détachement de soi en tant qu’enveloppe charnelle bien déterminée physiquement et socialement est l’un des ressorts de l’œuvre de Rondinone, qu’il s’agisse des photographies – retravaillées à l’ordinateur – de l’artiste en androgyne, ou de l’évocation d’une figure de clown indolent, dérangeant et presque obscène dans son naturalisme, et qui, se prélassant dans les lieux d’exposition au lieu de nous faire rire, a décidé de décliner son rôle de pitre. Dans des environnements aux propriétés enveloppantes, Ugo Rondinone met à l’épreuve nos capacités émotionnelles avec une remarquable efficacité, en manipulant les paramètres visuels et sonores sur un registre qu’on pourrait qualifier de « sentimental », sans jamais basculer dans le vulgaire. Avec The evening passes like any other… , le visiteur se fraye un chemin entre des masses blanches suspendues, sortes de pierres plus ou moins ovoïdes, d’où s’échappe une musique lancinante. Des bribes de films diffusés au ralenti sur de petits écrans montrent des actions, souvent indéchiffrables. Inlassablement répétées, elles semblent suggérer l’impossibilité d’un dénouement, la vanité de toute tentative d’aboutissement. Le sentiment d’apesanteur ainsi créé, de suspension dans l’espace et dans le temps, est renforcé par la présence d’une bande de peinture d’un jaune violent, qui sert de « plinthe » à la pièce, et nous propulse mentalement au-dessus de la surface du sol.
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
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Bibliographie
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