Der Maler (Le Peintre)
1932
Der Maler
(Le Peintre)
1932
Domaine | Dessin |
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Technique | Fusain et mine graphite sur papier Canson |
Dimensions | 38 x 27,8 cm |
Acquisition | Don de Société Kandinsky, 2006 |
N° d'inventaire | AM 2006-84 |
Informations détaillées
Artiste |
Willi Baumeister
(1889, Allemagne - 1955, République fédérale d'Allemagne) |
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Titre principal | Der Maler (Le Peintre) |
Date de création | 1932 |
Domaine | Dessin |
Technique | Fusain et mine graphite sur papier Canson |
Dimensions | 38 x 27,8 cm |
Inscriptions | Daté en bas à droite : 1932. Signé en bas : Sympathique hommage à Le Corbusier Willi Baumeister La Sarraz |
Acquisition | Don de Société Kandinsky, 2006 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 2006-84 |
Analyse
Peu d’artistes ont autant travaillé en séries, et en déclinant pendant plusieurs années les mêmes thèmes, que Willi Baumeister. Ainsi peuvent être dénombrées dans les seules années 1920 les séries des peintures murales, des machines, des peintres, des athlètes, ou encore des joueurs d’échecs, sujets que l’artiste traite souvent en parallèle. Depuis les premières peintures murales de 1919, les principes formels – l’importance de la planéité, l’agencement tectonique d’une surface et, surtout, l’intégration de la figure dans un réseau de formes abstraites – restent constants. Dès 1922, année où Baumeister expose avec Léger au Sturm, à Berlin, et où Waldemar George lui consacre un article retentissant dans L’Esprit nouveau, c’est le thème de la machine qui intéresse l’artiste allemand, au même titre que les peintres puristes français Ozenfant et Le Corbusier. « Nous prenons la machine de notre époque comme matière première de nos “poèmes sur toile”, pour reconnaître la réalité d’aujourd’hui et ensuite en triompher », écrira Baumeister en 1931 dans Cahiers d’art (n° 4, p. 216). L’imbrication de manettes, tuyaux et disques dans la Komposition. Maschine (Ponert, nº 147) dégage une force vitale, comme si ce mécanisme était animé. En 1927, Baumeister fait don de ce dessin, qu’il vient de présenter dans son exposition monographique à la Galerie d’art contemporain, à Michel Seuphor. Ses liens étroits avec la scène française – mis en lumière en 1999 par l’exposition « Willi Baumeister et la France » aux musées de Saint-Étienne et d’Unterlinden – font de lui un véritable passeur entre l’Allemagne et la France.
Au début des années 1930, Baumeister développe, à partir des principes constructivistes de ses machines, une nouvelle Linienfigur (figure de ligne) d’un contour moins rigide et plus mouvementé dans l’espace : elle apparaît quasiment pour la première fois dans un dessin au crayon renouant avec le thème du peintre, Der Maler (1930-1931), dont une version de 1932 au fusain, ayant appartenu à Le Corbusier (Ponert, nº 347), est entrée dans la collection du Musée. Sa dédicace évoque le séjour que Baumeister fit en août au château de la Sarraz en compagnie, notamment, de Moholy-Nagy et de Seuphor. C’est dans ce même lieu que s’était tenu en 1928 le premier Congrès international d’architecture moderne (CIAM) regroupant Le Corbusier et tous les maîtres de l’architecture d’avant-garde. À ce beau fusain peut être associé un autre dessin, gouaché, du legs de Nina Kandinsky, Dusche (1932), qui fut offert à Kandinsky par Baumeister alors qu’il était pressenti pour enseigner au Bauhaus.
Angela Lampe
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
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Bibliographie
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