Ex-voto à la chèvre
1994
Ex-voto à la chèvre
1994
Domaine | Peinture |
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Technique | Techniques mixtes sur toile |
Dimensions | 235 x 285 cm |
Acquisition | Achat, 1997 |
N° d'inventaire | AM 1997-7 |
Informations détaillées
Artiste |
Miquel Barceló
(1957, Espagne) |
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Titre principal | Ex-voto à la chèvre |
Date de création | 1994 |
Domaine | Peinture |
Technique | Techniques mixtes sur toile |
Dimensions | 235 x 285 cm |
Acquisition | Achat, 1997 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1997-7 |
Analyse
Après des études à Palma et à l’École des beaux-arts de Barcelone, Miquel Barceló voyage à Paris dans les années 1970, puis à New York, Naples, Rome (1983), au Portugal (1984) et à Majorque, où il s’installe en 1986. Lors de son premier contact avec l’Afrique, en 1988, il découvre le Mali, et surtout le pays Dogon, où il construit une maison-atelier. Désormais, il partage son temps entre Paris, Majorque et l’Afrique. En Afrique, Miquel Barceló expérimente de nouveaux matériaux et techniques, notamment celle, ancestrale, de la céramique dogon. Après avoir réalisé de grands tableaux blancs sur le thème du désert, il développe une série de natures mortes et d’ex-voto, dont fait partie ce tableau. Le thème de la nature morte, qui a toujours été présent chez Miquel Barceló, est emblématique de son processus pictural car il évoque, plus que tout autre, le cycle de la vie et de la mort. La cuisine est en effet une métaphore de la peinture. L’artiste se considère comme l’héritier des bodegones , comme en témoignent les premiers tableaux de soupes, les tables de victuailles avec animaux dépecés ou les simples peintures de fruits ou d’oignons, qui toutes mettent en relief la matière picturale. À force de représenter les choses, il ressent le besoin de les « incorporer » directement dans la couche de peinture. Ici, on reconnaît les motifs d’une chèvre, de légumes, de fruits et de poissons, faits d’après des modèles « vivants ». Ce réalisme pictural vivement coloré va de pair avec une déformation de la toile, dont les plis et reliefs sont issus tant de la pratique de la ronde-bosse que d’un procédé d’estampage expérimenté en Afrique sur des pierres, au départ avec le papier, puis avec la toile. Cette mise en avant des volumes vient également de l’intérêt de l’artiste pour les peintures de l’art pariétal.
Marie-Laure Bernadac
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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