Le Grand Amour / 1 (Fictions)
1980
Le Grand Amour / 1 (Fictions)
1980
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuves gélatino-argentiques |
Dimensions | 110 x 320 cm |
Acquisition | Achat, 1983 |
N° d'inventaire | AM 1983-363 (1) |
Fait partie de l'ensemble |
Le Grand Amour (Fictions) (Ensemble dissociable) |
Informations détaillées
Artiste |
Jochen Gerz
(1940, Allemagne) | |
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Titre principal | Le Grand Amour / 1 (Fictions) | |
Date de création | 1980 | |
Fait partie de l'ensemble | Le Grand Amour (Fictions) (Ensemble dissociable) | |
Domaine | Photo | |
Description | Série de 12 photographies | |
Technique | Epreuves gélatino-argentiques | |
Dimensions | 110 x 320 cm | |
Acquisition | Achat, 1983 | |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie | |
N° d'inventaire | AM 1983-363 (1) |
Analyse
Entre 1980 et 1981, Gerz réalise un ensemble de vingt-quatre photographies accompagnées de textes. Le Grand Amour (Fictions) # 1 est composé de douze portraits de femmes, tous encadrés. Un texte, en anglais et en lettres noires, toujours le même, comme s’il était d’une totale polyvalence, est inséré dans l’espace libre de l’image, soit en haut, soit en bas. Ce texte, « doux » mais provocant parce que répété douze fois, crée une brèche littéraire dans l’image. Il se lit aussi lentement que la saisie de l’image peut être rapide. Il n’explique pas l’image, pas plus qu’il ne la décrit. La fiction se trouve ainsi ramenée à la surface du visuel « comme si de cette dialectique entre texte et image, ressortait une épaisseur entre le champ de l’espace visuel et le verre transparent, qui est la limite entre le regardeur et ce qu’il regarde. » L’amour, thème de cette série, est une expérience unique mais, comme le souligne Gerz, « nous ressemblons plus à notre langage qu’à nous-mêmes, et c’est un très grand effort que d’être disponible pour quelque chose d’unique ; trop grand car le langage, de toutes façons, n’est jamais unique et l’image non plus. » Le Grand Amour (Fictions) # 2, lui, comprend douze photographies de la mère de l’artiste à l’agonie, sur son lit d’hôpital, et douze textes, encadrés séparément et accrochés entre les images. Dans cet ensemble qui semble relever du montage cinématographique et où Éros et Thanatos sont liés, la juxtaposition texte/image rend une nouvelle fois toute narration aléatoire et annihile toute dimension autobiographique.
Caroline Edde
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007