Torse de jeune homme
1919 - 1924
Torse de jeune homme
1919 - 1924
Domaine | Sculpture |
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Technique | Plâtre patiné |
Dimensions | 45 x 30,5 x 16 cm |
Acquisition | Legs de Constantin Brancusi, 1957 |
N° d'inventaire | AM 4002-78 |
Informations détaillées
Artiste |
Constantin Brancusi
(1876, Royaume de Roumanie - 1957, France) |
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Titre principal | Torse de jeune homme |
Date de création | 1919 - 1924 |
Domaine | Sculpture |
Description | Posé sur le socle AM 4002-184, à côté du "Baiser" (AM 4002-3) |
Technique | Plâtre patiné |
Stade de la creation | Plâtre original Version unique de l'original en érable, 1917-22 (Philadelphia Museum of Art) Après modification du plan incliné du torse, a servi au tirage des deux bronzes de 1924 (The Hirshorn Museum and Sculpture Garden, Washington et The Cleveland Museum of Art, Cleveland) |
Dimensions | 45 x 30,5 x 16 cm |
Inscriptions | au crayon, de la main de l'artiste : Torse jeune homme 1919 |
Acquisition | Legs de Constantin Brancusi, 1957 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 4002-78 |
Analyse
Entre 1917 et 1922, puis en 1923, Brancusi crée deux versions du Torse de jeune homme . Henri-Pierre Roché a vanté la nouveauté et la simplicité de cette forme à la fois organique et « minimale », qu’il prend pour un torse de femme, dans une correspondance adressée au collectionneur John Quinn en 1923. La même année, celui-ci achète la première version en érable préférée par Roché, aujourd’hui au Philadelphia Museum of Art. En taillant un tronc d’arbre à l’endroit de la fourche de deux branches, le sculpteur adopte une forme préexistante – sorte de « ready-made » naturel – dont il inverse le sens tant dans son poids physique et sa direction (du ciel vers la terre) que dans son contenu. Dans le même temps, il préserve la qualité de la matière écorcée qui devient celle du corps. Ainsi, le Torse de jeune homme combine simultanément son image avec celle de l’arbre, associée avec le souvenir de figures entières en bois, absentes ou démantelées, comme Le Premier Pas . La version en érable, plus massive que la seconde sculptée dans un tronc de noyer (1923, legs Brancusi 1957, AM 4002-79), présente sur l’axe vertical une section à la pente plus accusée. En 1919, comme en témoigne une photographie du legs datée par l’artiste, celui-ci tire de la première version, en cours d’achèvement, un modèle en plâtre plein qu’il retravaille comme une pierre, en vue d’une nouvelle traduction dans le bronze. Ce plâtre intermédiaire (cat. rais. no 198b) lui permet d’abaisser vers l’horizontale le plan oblique de l’axe central, de manière à lui donner une symétrie parfaite avec les sections des deux courts cylindres des jambes. Cette modification ajoutera à l’aspect mécanique des deux bronzes polis (1924), dont la géométrie régulière et brillante n’est pas sans évoquer l’esthétique de la machine, chère à son ami Léger.
Marielle Tabart
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
L''Atelier Brancusi : La collection. - Paris : éd. Centre Georges Pompidou, 1997 (sous la dir. de Marielle Tabart) (cat. n° 65, cit. et reprod. p. 150) . N° isbn 2-85850-929-8
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Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 78) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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