Homo sapiens
1935
Homo sapiens
1935
Domaine | Sculpture |
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Technique | Bois d'orme |
Dimensions | 205 x 135 x 95 cm |
Acquisition | Achat de l’Etat, 1946 |
N° d'inventaire | AM 829 S |
Informations détaillées
Artiste |
Ossip Zadkine
(1888, Empire Russe - 1967, France) | |
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Titre principal | Homo sapiens | |
Date de création | 1935 | |
Domaine | Sculpture | |
Technique | Bois d'orme | |
Dimensions | 205 x 135 x 95 cm | |
Inscriptions | S.B. côté DR. : O. ZADKINE | |
Acquisition | Achat de l’Etat, 1946 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 829 S | |
En dépôt | Musée Zadkine des Arques (Les Arques) depuis le 19-02-2010 |
Analyse
Le passage de Zadkine par l’École des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier d’Injalbert également fréquenté par Lipchitz, amène l’artiste à se remettre en question et à se déterminer quant à la voie à suivre vers une création plus personnelle. « De cette épreuve quoique courte », déclarait-il en avril 1924 à l’écrivain tchèque Karel Teige qui avait l’intention de publier un livre sur lui, « je suis sorti avec cet aujourd’hui si clair axiome qu’il y a la sculpture et il y a le modelage et qu’il faut être sculpteur ». Tailler directement le matériau lui permet d’être au plus près de cette nature qu’il évoque souvent et où il trouve ses ressources créatrices. Il essaie d’ailleurs toutes les essences de bois : poirier, acacia, ébène, chêne, en mettant à chaque fois en valeur la fibre ou en lui ajoutant une couche de laque ou de peinture. Il construit Homo sapiens (cat. rais. n o 262) dans un tronc d’orme dont il exploite les dimensions – hauteur d’environ deux mètres et largeur importante – et la densité. Il s’en sert pour tailler les deux figures assises dont les corps s’imbriquent dans un ensemble monumental, et pour développer une arborescence baroque où il inscrit des outils de géomètre, d’astronome, d’écrivain, d’artiste – autant de symboles de la connaissance humaine qui lui sont chers. La légère tendance à la simplification, dans la partie haute de la composition, est ensuite trahie par les brisures, les déformations, les ellipses et les volutes qui font partie du vocabulaire stylistique de Zadkine et qui illustrent son penchant pour l’expression métaphorique. Bernard Dorival appréciait cette œuvre, considérant que Zadkine « a donné à la fameuse Mélancolie d’Albrecht Dürer comme une sœur moderne » (« Un an d’activité au Musée d’art moderne. III : Les achats de la direction des Arts et des Lettres », Musées de France , n o 1, 1949, p. 19). Il faisait certainement allusion à l’accumulation dans la composition de symboles évocateurs de la richesse des connaissances humaines.
Doïna Lemny
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. p. 635-636, reprod. coul. p. 636) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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