Prométhée
1911
Prométhée
1911
Domaine | Sculpture |
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Technique | Bronze poli |
Dimensions | 13,3 x 17 x 13,4 cm |
Acquisition | Legs de Constantin Brancusi, 1957 |
N° d'inventaire | AM 4002-22 |
Informations détaillées
Artiste |
Constantin Brancusi
(1876, Royaume de Roumanie - 1957, France) |
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Titre principal | Prométhée |
Date de création | 1911 |
Domaine | Sculpture |
Description | Posé sur la table AM 4002-138 |
Technique | Bronze poli |
Dimensions | 13,3 x 17 x 13,4 cm |
Acquisition | Legs de Constantin Brancusi, 1957 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 4002-22 |
Analyse
Prométhée (cat. rais. no 105c) annonce une série de têtes d’enfant, qui vont aller en se simplifiant jusqu’à la géométrie. Elles ont pour origine la Tête d’enfant endormi en plâtre coloré (1906-1907, AM 4002-14, legs Brancusi 1957), un portrait réaliste modelé d’après le visage de la petite Alice Poïana, la filleule de Brancusi et la fille de Daniel Poïana, qui a hébergé le sculpteur à son arrivée à Paris, en juillet 1904. De même, Prométhée a eu pour premier modèle un jeune adolescent, le fils d’une amie roumaine Otilia Cosmutza, qui a posé pour Brancusi en 1911, le menton tendu en avant et le bras levé. Dans l’œuvre finale dénuée de tout pathos – que l’artiste a pourtant décrite comme devant reposer sur le côté et tombant « sur l’épaule tandis que l’aigle dévore son foie » –, l’inclinaison de la tête provient d’un geste de douleur utilisé par Brancusi dans sa première étude de jeunesse, l’ Étude de Laocoon (1898, disparu, cat. rais. no 3), puis dans la série des « Supplices » (1906-1907, cat. rais. no 62, 63). La contorsion a disparu avec la suppression du corps, seulement suggéré par la naissance du cou tranché. La tête couchée est devenue une forme ovoïde où s’inscrivent, à peine indiqués, les traits du modèle : l’arête du nez et des sourcils, la bouche minuscule semblent s’absorber dans la matière translucide de la version en marbre (1911, Philadelphia Museum of Art). La version en bronze poli, tirée en quatre exemplaires entre 1911 et 1917, est plus à même d’évoquer le mythe de Prométhée porteur de feu. Elle brille d’un éclat tempéré par la douceur de la forme penchée, où le polissage a réduit les traits du visage à une courbe allongée reliant la base du nez à celle du cou.
Marielle Tabart
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007