Femme assise III
[1935 - 1936]
Femme assise III
[1935 - 1936]
Domaine | Sculpture |
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Technique | Fer forgé |
Dimensions | 58 x 25 x 24 cm |
Acquisition | Dation, 2000 |
N° d'inventaire | AM 2000-157 |
Informations détaillées
Artiste |
Julio González
(1876, Espagne - 1942, France) |
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Titre principal | Femme assise III |
Date de création | [1935 - 1936] |
Domaine | Sculpture |
Technique | Fer forgé |
Dimensions | 58 x 25 x 24 cm |
Acquisition | Dation, 2000 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 2000-157 |
Analyse
Entre 1935 et 1936, González réalise un ensemble de trois fers – Femme assise I (Madrid, Reina Sofía), Femme assise II (AM 1979-420 S) et Femme assise III (cat. rais. 2, n o 205) – qui ne constitue pas une véritable série mais plutôt des variations sur un même thème, dans la mesure où, comme l’a souligné Tomás Llorens dans son étude sur « La figure de la femme assise dans la sculpture de González » (cat. exp., Bilbao, Museo de Bellas Artes, 1996, p. 25-45), les titres et le classement des trois sculptures, qui ne furent jamais exposées du vivant de l’artiste, reposent sur le témoignage de sa fille Roberta. Si les deux premières sculptures sont considérées comme des pièces achevées, la dernière est mentionnée par Merkert (cat. rais. 2) comme « inachevée », et Llorens la considère même comme un « fragment », probablement issu de l’un des dessins pour Femme assise II (la sculpture ayant cependant fait l’objet, comme les deux autres, de dix fontes). Son jugement est fondé sur la comparaison entre les pièces, toutes constituées de plaques de tôle soudées mais travaillées de façon plus sommaire sur la troisième, à laquelle il manque surtout la présence du cube ou du rectangle en bois peint, qui soutient les autres sculptures et renforce leur volumétrie. Si aucune étude précise n’est répertoriée pour Femme assise III , Josette Gibert et Margit Rowell ont publié neuf dessins liés aux deux premières pièces (cat. rais. 1, IX, 203, D1-D6) qui montrent le passage de la figure, assise sur une pierre, au bloc dépouillé de tout détail. Ces trois fers sont toujours considérés comme un tournant dans l’œuvre de González, marquant l’abandon du dessin dans l’espace pour un retour à la masse et au volume, que Rowell estime redevable aux « pierres éclatées » de Magnelli. Ils témoignent surtout de la variété et de la richesse des recherches de González, menant de front, à la même période, la réalisation de trois types de sculptures différentes : la sculpture linéaire abstraite, les « Têtes couchées » en pierre grossièrement martelées (AM 1485 S) et ces imposantes « Femmes assises » géométriques, qui réunissent toutes ses qualités de plasticien en combinant pesanteur et légèreté, statisme et dynamisme.
Brigitte Leal
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007