L'aria vibra del ronzio degli insetti (L'Air vibre du bourdonnement de…
1970
L'aria vibra del ronzio degli insetti
(L'Air vibre du bourdonnement des insectes)
1970
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
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Technique | Plaques de plomb, échelle en cuivre, laiton, acier, moteur frigorifique et tubulures en cuivre, néon et transformateur |
Dimensions | 287 x 297 x 90 cm |
Acquisition | Achat, 1992 |
N° d'inventaire | AM 1992-111 |
Informations détaillées
Artiste |
Pier Paolo Calzolari
(1943, Italie) |
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Titre principal | L'aria vibra del ronzio degli insetti (L'Air vibre du bourdonnement des insectes) |
Date de création | 1970 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
Technique | Plaques de plomb, échelle en cuivre, laiton, acier, moteur frigorifique et tubulures en cuivre, néon et transformateur |
Dimensions | 287 x 297 x 90 cm |
Acquisition | Achat, 1992 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1992-111 |
Analyse
En 1967, Pier Paolo Calzolari réalise le premier de ses « actes de passion », Il filtro et Benvenuto all’Angelo, progetto per un lavoro pubblico [ Le Filtre et bienvenue à l’ange, projet pour un travail public ]. Les visiteurs étaient invités à porter des chaussettes rouges et à traverser un couloir obscur débouchant sur une pièce aux murs blancs tapissée d’un gazon synthétique où s’envolaient des colombes – le rouge, le vert et le blanc se référant à la tradition des mosaïques byzantines. L’« ange artiste » (comme se prénommera l’artiste lui-même) « doubl[e] le présent le plus prosaïque des références les plus savantes ou les plus inattendues empruntées à la culture et à la tradition classiques » (Catherine David). Par le choix de matériaux inattendus ou éphémères – végétaux, néons, bougies, molleton, plomb, sel, bandes magnétiques… – qui tendent à élargir le champ des perceptions et de la pratique artistique, Calzolari rejoint les préoccupations des artistes de l’Arte povera, rencontrés à Bologne en 1968, et participera jusqu’en 1971 aux expositions du groupe tout en préservant une trajectoire singulière. L’aria… appartient au cycle des « structures givrantes », qui illustre le principe de « discipline organique vers l’abstraction » cher à l’artiste. À proximité d’un mur où le titre de l’œuvre est inscrit en lettres de néon, une échelle surgit de plaques en plomb reliées à un moteur frigorifique – qui émet un bourdonnement bien réel. Tandis que l’impalpable transformation de l’eau qui sourd à la surface du métal sous forme de givre, phénomène physique éphémère, exalte l’idée de processus, de passage, « entre espace physique et espace mental, l’instant et la durée, le langage et la forme » (Germano Celant), le mouvement ascensionnel de l’échelle invitant à l’élévation spirituelle et le blanc essentiel du givre, lumineux et vivant, « dont l’équilibre, souligne Calzolari, est extrêmement fragile et délicat », participent de la dimension du sublime recherchée par l’artiste.
Isabelle Merly
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007