Projection et rencontre
Hassan Khan en conversation avec Iman Issa et Tamer el-Leithy
23 févr. 2022
L'événement est terminé
Artiste, musicien et écrivain, Hassan Khan commence à travailler au Caire au milieu des années 1990. Protéiforme, jouant de contrastes et de paradoxes qui perturbent les repères familiers, son œuvre est attentive aux énergies et aux tensions qui émanent du populaire.
Elle mêle une posture conceptuelle engagée et une réflexion subtile sur le langage des formes où résonne un large spectre de références tant personnelles que collectives. Le Centre Pompidou lui consacre avec « Blind Ambition » une exposition récapitulative de sa pratique.
Cette séance débute avec la projection de Blind Ambition (Episode#1) (2005), une courte vidéo rarement montrée, la première de nombreuses œuvres que l'artiste intitule, comme l’exposition présentée au Centre Pompidou, « Blind Ambition ». S’ensuivra une conversation entre les intervenants autour des idées et des formes qui imprègnent l'exposition, reprenant le fil de nombreuses discussions en cours. L’occasion également d’aborder, sur un plan public, des sujets tels que les histoires contrefactuelles, les monuments vidés de leur sens, la relation mouvante avec le public, le grotesque politique actuel, les gestes personnels et le pouvoir de la musique.
Hassan Khan
Depuis ses débuts dans les années 1990 au Caire, l’œuvre dynamique de Hassan Khan est attentive à l’espace public et aux cultures populaires, observant les tensions qui définissent l’époque contemporaine. Khan est venu à l’art à partir d’expériences variées, à la suite d’études de littérature anglaise et comparée et alors qu’il avait déjà commencé à pratiquer la musique. Son œuvre passe par la sculpture, l’image en mouvement, la fiction, la musique, le son et la création de situations. Découlant souvent de rêves et d'autres sources personnelles, son travail aborde à la fois le passé et le présent en libérant une charge politique et sensorielle. L’humour, le grotesque et le sentiment d’étrangeté dans le familier y affleurent de manière récurrente, comme des symptômes des énergies complexes qui émanent de notre monde à une époque d’anxiété mondialisée.
Iman Issa
Iman Issa est artiste et professeure à l’Académie des beaux-arts de Vienne. Ses récentes expositions individuelles et collectives se sont déroulées dans de nombreuses institutions : Hamburger Bahnhof (Berlin), MoMA (New York), Solomon R. Guggenheim Museum (New York), 21er Haus (Vienne), MACBA (Barcelone), Perez Art Museum (Miami), 12e biennale de Sharjah, 8e biennale de Berlin, MuHKA (Anvers), Tensta Konsthall (Spånga), New Museum (New York), KW Institute of Contemporary Art (Berlin). Parmi ses livres, on peut citer Book of Facts: A Proposition (2017), Common Elements (2015) et Thirty-three Stories about Reasonable Characters in Familiar Places (2011). Elle a été nommée artiste en résidence par le DAAD en 2017 et a reçu plusieurs prix : Vilcek Prize for Creative Promise (2017), Louis Comfort Tiffany Foundation Award (2015), HNF-MACBA Award (2012), Abraaj Group Art Prize (2013).
Tamer el-Leithy
Dans une vie antérieure, Tamer el-Leithy a étudié l'économie, puis a travaillé comme économiste pour une multinationale. Il y avait plusieurs façons d'échapper à la corvée des feuilles de calcul, mais c’est en lisant un roman historique se déroulant au Caire au XVe siècle que Tamer el-Leithy s'est découvert une passion pour l'histoire médiévale – ce changement lui a également fait apprécier le potentiel transformateur de la lecture distrayante. Les recherches d'el-Leithy ont dès lors porté sur des thèmes tels que l'arabisation de l'Égypte, la conversion des chrétiens coptes à l'islam, les hermaphrodites et les transsexuels au Moyen Âge, les archives pré-ottomanes. Il enseigne à l'université Johns Hopkins et vit à Brooklyn.
Quand
19h - 21h
Où
Hassan Khan, Happy Empire (détail), 2020
© Hassan Khan, 2020.