Cinéma / Vidéo
Recuerdos de una mañana
(inédit)
15 déc. 2012
L'événement est terminé
"Dos Cartas a Ana" est un essai de forme épistolaire où images, paroles, lumière et ombre mettent en relation le cinéma et la peinture. Dans "Recuerdos de una manaña", Guerin, à la mort d'un homme dont il a filmé la silhouette à travers sa fenêtre tous les jours, décide de tirer le fil de ce qui le lie aux habitants de son quartier.
Dos cartas a Ana
de José Luis Guerin
Espagne, 2011, vidéo, 28’, nb, vostf, inédit
Séduit par les peintures disparues de l’Antiquité que les textes classiques
évoquent, en particulier L’Histoire naturelle de Pline l’Ancien, José Luis
Guerin livre un essai de forme épistolaire où images, paroles, lumière et ombre
mettent en relation le cinéma et la peinture.
Ce film est un prologue à l’installation « La dama de Corinto », créée par José
Luis Guerin pour le Musée d’art contemporain Esteban Vicente de Ségovie en
2011.
Recuerdos de una manaña
de José Luis Guerin
Corée du Sud, 2011, vidéo, 47’, coul., vostf, inédit
« Quand j’ai emménagé dans mon appartement actuel, j’ai commencé à prendre des
petites notes sur l’évolution de la nature : d’un arbre face à ma fenêtre, des
rues d’en bas. Puis, j’ai commencé à filmer des silhouettes de personnes sur
les balcons d’en face, et parmi elles, la silhouette d’une personne qui jouait
du violon tous les jours. En rentrant du tournage de mon dernier film, Guest,
j’ai entendu parler de la mort de cet homme, et j’ai ressenti cela comme une
invitation à développer un film puisque je l’avais gravé dans mes images. Pour
moi, l’acte de filmer est une façon d’établir un lien. Filmer, c’est impliquer
l’autre. J’ai donc tiré le fil de ce qui se passait autour de moi, avec les
voisins du quartier, comme si cet homme qui était parti nous avait convoqué,
nous, les vivants. Deux éléments m’avaient particulièrement touché en lui. Il
avait traduit Les Souffrances du jeune Werther de Goethe qui est le roman de
mon adolescence. Ce livre a été interdit dans plusieurs pays pour être
considéré comme une apologie du suicide. En un sens, Manel est presque la
dernière victime de Werther. Et puis un travail d’édition extraordinaire qu’il
avait fait de Souvenirs d’une matinée de Marcel Proust, un texte qui fait
partie de Contre Sainte-Beuve. Je trouvais qu’il avait décelé quelque chose de
magnifique dans ce livre qui passe de la spéculation à la fiction narrative,
chose que j’essaie moi-même de travailler dans ce film qui est, au fond, un
portrait de ma rue. » José Luis Guerin, propos recueillis par Daniela Lanzuisi
et Amandine Poirson, Journal du Cinéma du Réel #9, 1er avril 2012
Rediffusion le dimanche 30 décembre, 19h, cinéma 2
Quand
À partir de 15h