Festival / Soirée
Magiciens de la terre / Colloque 2014
2ème journée
28 mars 2014
L'événement est terminé
Il y a 25 ans, l'exposition Magiciens de la Terre, présentée au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette à l'initiative de Jean-Hubert Martin, représentait un tournant dans la représentation de l'art contemporain par son invitation à des artistes de tous les continents, et signait l'entrée dans la mondialisation. Retour sur cette expérience pionnière et sur les perspectives qu'elle a ouvertes.
Globalisation de l'art contemporain : dialogue entre Hans Belting (historien de l'art) et Saskia Sassen (sociologue et économiste).
Sous la modération de Anne Cohen-Solal.
Il y a 25 ans, l'exposition Magiciens de la Terre, présentée au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette à l’initiative de Jean-Hubert Martin, représentait un tournant dans la représentation de l'art contemporain par son invitation à des artistes de tous les continents, et signait l’entrée dans la mondialisation. Retour sur cette expérience pionnière et sur les perspectives qu’elle a ouvertes.
Introduction
Annie Cohen-Solal
Commissaire général de l’ensemble des évènements organisés à l’occasion des vingt-cinq ans de « Magiciens de la terre », Annie Cohen-Solal, est docteur ès lettres et professeur des Universités. Elle a enseigné à la F.U. de Berlin, à l’Université Hébraïque de Jérusalem, à N.Y.U, ainsi qu’en France à l’EHESS, l’Université de Caen et l’Ens. En 1989, elle a été nommée Conseiller Culturel de l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Sa rencontre avec Leo Castelli a provoqué son intérêt pour l’histoire sociale de l’artiste aux Etats-Unis. Parmi ses ouvrages, notons: Sartre: 1905-1980, Gallimard, 1985; ‘Un jour, ils auront des peintres’, l’avènement des artistes américains: Paris 1867-New York 1948, Gallimard, 2000; Leo Castelli & les siens, Gallimard, 2009; Une renaissance sartrienne, Gallimard, 2013; Mark Rothko, Actes Sud, 2013.
«Globalisation de l’art contemporain, dialogue entre Saskia Sassen et Hans Belting »
Modération : Annie Cohen-Solal
« Vingt ans après ses premières manifestations, il est temps d’examiner la nature et l’objet de l’art global ; celui-ci a émergé de l’art moderne à la fin du XXe siècle, comme un phénix renaissant de ses cendres, en s’opposant aux précieux idéaux modernes de progrès et d’hégémonie. L’art contemporain, terme adopté depuis longtemps pour désigner l’art le plus récent, a endossé une signification radicalement nouvelle lorsque la production artistique, suivant le tournant emprunté en 1989 par les politiques mondiales et le commerce international, s’est étendue à travers le globe. Le résultat de cette expansion sans précédent a défié la continuité d’une vision eurocentrée de “l’art“. L’art global n’est plus synonyme d’art moderne mais il est par définition contemporain, d’un point de vue chronologique mais aussi (…) d’un point de vue symbolique, voire idéologique. »
Hans Belting dans The Global Art World, Hans Belting et Andrea Buddensieg, Ostfildern, 2009.
Hans Belting est co-fondateur de la Hochschule für Gestaltung (Ecole des Nouveaux Médias.) à Karlsruhe. Professeur d’histoire de l’art et de théorie des medias, à Karlsruhe, Heidelberg, Munich, Harvard, Columbia, Northwestern, il a été nommé en 2003 titulaire de la chaire européenne du Collège de France et a reçu un diplôme honoraire du Courtauld Institute. De 2004 à 2007, il a dirigé l’International Center for Cultural Science (Vienne). Il est à présent conseiller pour le Global Art and the Museum project au Centre d’Art et les Médias (ZKM, Karlsruhe). Il a notamment publié L’Histoire de l’art est-elle finie? (éditions J. Chambon, 1989); Image et culte : une histoire de l'image avant l'e´poque de l'art (éditions de Cerf, 1998); The Global Art World. Audiences, Markets, Museums (avec Andrea Buddensieg et Emanoel Arau´jo, Ostfildern, 2009); Florence et Baghdad: une histoire du regard entre Orient et Occident (avec Naïma Ghermani et Audrey Rieber, Gallimard, 2012); The Global Contemporary and the Rise of New Artworlds (avec Andrea Buddensieg et Peter Weibel, ZKM/Center for Art and Media; The MIT Press, 2013).
« L’espace constitué par la grille mondiale des villes globales, un espace doté de potentialités économiques et politiques nouvelles, est sans doute un des espaces les plus stratégiques pour la formation de types inédits de politiques, d’identités et de communautés, y compris celles qui sont transnationales. C’est un espace qui est centré sur un lieu en ce qu’il est implanté sur des sites stratégiques et singuliers, et qui est transterritorial en ce qu’il connecte des sites qui ne sont pas géographiquement proches, mais intensément liés les uns aux autres. »
Saskia Sassen dans La globalisation : une sociologie, Gallimard, 2009.
Saskia Sassen est Robert S. Lynd Professor of Sociology et Co-Chair du Committee on Global Thought à Columbia University, New York. Spécialiste de la mondialisation dans ses dimensions sociales, politiques et économiques, elle explore les dynamiques de migration, les villes globales, les nouvelles technologies et les changements induits par les phénomènes transnationaux sur les états libéraux. Saskia Sassen est également membre du Council of Foreign Relations et de la National Academy of Sciences Panel on Cities. Elle est notamment l’auteur de La ville globale : New york, Londres, Tokyo (Descartes & Cie, 1996) et de La globalisation : une sociologie (Gallimard, 2009).
Un colloque conçu par Annie Cohen-Solal et Jean-Hubert Martin, en liaison avec le Service de la parole (DDC).
Renseignement :
Christine Bolron, christine.bolron@centrepompidou.fr
Pour recevoir les annonces de nos soirées :
Christine Bolron, paroleaucentre@centrepompidou.fr
Quand
À partir de 19h