Germaine Richier

L'orage, 1947-1948 et L'ouragane 1948-49

Par Valérie Da Costa, historienne et critique d'art, maître de

conférences en histoire de l'art contemporain à l'université Marc Bloch de Strasbourg

Germaine Richier (1902-1959) est l'une des artistes les plus importantes de la sculpture française de l'après-guerre et des années cinquante. Elève de Bourdelle, elle impose son langage artistique pendant la Seconde Guerre mondiale en créant des sculptures hybrides qui mêlent dans leurs formes et dans leurs titres les règnes humain, végétal et animal, et tissent un dialogue entre réalité et imaginaire. L'Orage et L'Ouragane, conçus indépendamment, mais formant une continuité dans le temps, fonctionnent néanmoins comme un couple qui incarne l'expression des forces telluriques d'une nature cataclysmique.

Révélant une matière irrégulière et exacerbée, elles condensent les recherches de l'artiste sur l'hybride et la destruction de la forme et ont suscité une abondante littérature critique.