Débat / Rencontre
Le Graphisme au risque de l'enseignement
20 sept. 2003
L'événement est terminé
Colloque en clôture du troisième rendez-vous "Signes" intitulé "Signes des écoles d'art". A partir des contributions des directeurs et des enseignants des écoles d'art représentées, ainsi que des étudiants participants, l'objectif est d'établir un premier état des lieux de la pédagogie dans ce domaine en Europe.
Le graphisme au risque de l'enseignement
En liaison avec l'exposition Signes des écoles d'art avec notamment :
Ruedi Baur (Academy of Visual Arts, Leipzig), Pierre Bernard (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, Paris), Simon Davies (Academie Saint Joost, Breda), Alex Jordan (Kunsthochschule-Berlin-Weissensee), François Rappo, (Ecole cantonale d'art, Lausanne), Michaël Renner (Hochschule für Gestaltung und Kunst, Bâle), Andrew Whittle (Central Saint Martin College of Art and Design, Londres), Armand Mevis (Werkplaats Typografie, Arnhem).
Et les commissaires de l'exposition : Michel Wlassikoff et Romain Lacroix
Les étudiants sélectionnés dans l'exposition présenteront leurs travaux au cours du colloque
Où va le graphisme ? Pour éviter les réponses perplexes ou convenues, on mettra en discussion des questions voisines ou décalées. Où voudrait aller le graphisme ? Ce qui permet à travers le conditionnel de mesurer l'écart entre les aspirations de la profession, les exigences des commanditaires, les contraintes des usages et du marché. Et encore, où ne va plus le graphisme ? Ce qui conduit à interroger l'effacement de la référence au mouvement social naguère au cœur de tant d'enjeux.
L'exposition Signes des écoles d'art présentée du 24 juin au 22 septembre 2003 au Centre Pompidou offre un cadre et une occasion idéals à ce type d'interrogations. Elle présente en effet douze projets de fin d'études issus de huit écoles supérieures d'art en Europe. Par leur nature même, ces travaux se retrouvent à une intersection. Ils témoignent de l'influence des enseignants et de la pédagogie pratiquée dans les écoles ; ils reflètent les aspirations, les expériences, les centres d'intérêt d'une génération nouvelle qui accède à la profession dans un contexte complètement différent de celui de ses maîtres.
Pour aller vite, Mai 68 glisse dans une histoire lointaine, les traditions nationales jadis si vigoureuses s'estompent, l'informatique se conjugue au vécu. Cette intense familiarité, l'acquisition d'une maîtrise de cet ordre permettent justement aux étudiants de se libérer d'une fascination stérile pour la technique. Elles incitent au contraire à une recherche sur le langage qui est au cœur de tous les travaux.
Ainsi, s'affirme une volonté (et se dessine une possibilité) de voir le graphisme échapper à une position en quelque sorte subordonnée à l'égard des autres modes de communication. On pourrait alors objecter que les diplômes et les post diplômes ici présentés créent un biais puisqu'ils se soustraient aux astreintes auxquelles est assujettie la profession. Mais ce biais nous est précieux. A travers lui, peut se poursuivre le débat sur le rôle de l'enseignement dans la recherche d'expressions et de reconnaissance qui se dégageraient du monopole du marché ; un débat qui conduit aussi à s'interroger sur les responsabilités que les institutions culturelles devraient exercer.
Quand
14h30 - 19h