Cinéma / Vidéo
La Campagne de Provence
15 - 23 nov. 2002
L'événement est terminé
La Campagne de Provence.
Régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d'Azur réalisé par Jean-Louis Comolli. Scénario Jean-Louis Comolli, Michel Samson et Anne Baudry, musique : Louis Sclavis, image : Jean-Louis Porte, son : Jean-François Priester, montage : Anne Baudry, production : Paul Saadoun (13 production), I.N.A. (Claude Guisard), France 3 (Christian Franchet d'Espérey) / 1992 / 92' / coul.
La Campagne de Provence.
Régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d'Azur réalisé par Jean-Louis Comolli. Scénario Jean-Louis Comolli, Michel Samson et Anne Baudry, musique : Louis Sclavis, image : Jean-Louis Porte, son : Jean-François Priester, montage : Anne Baudry, production : Paul Saadoun (13 production), I.N.A. (Claude Guisard), France 3 (Christian Franchet d'Espérey) / 1992 / 92' / coul.
De juin 1991 à mars 1992, neuf mois d'une bataille politique violente et angoissante, en Provence, à l'occasion des élections régionales. Nous avons suivi pendant ces neuf mois tous les partis en lice, mais surtout le Front
National : il s'agit pour le F.N. non seulement de prendre le pouvoir dans la deuxième région de France, mais de faire de cette espérée victoire la première étape d'une conquête du pouvoir central. Comme nous dit Bruno Mégret : " Nous avons gagné la bataille idéologique, la victoire politique est pour demain. "
En effet, l'offensive du F.N. - pour la première fois filmée de près : c'est dans ce film que nous voyons l'état-major du F.N. gloser sur les " cinquante mesures " - se fait avant tout sur le terrain du langage, terrain vite conquis
! Nous avons filmé aussi bien les résistances au F.N. (celle de Jean-Claude Gaudin, revenu de sa stratégie d' " alliance ", celle de Bernard Tapie, nouvel hérault de la gauche) que les complicités qu'il a rencontrées dans les autres partis.
Nous avons filmé sur le terrain, en public, dans l'action militante, ce qui était le plus insaisissable : la circulation des mots qui font tâche et qui font mal. C'était le temps où de hautes autorités politiques qui n'étaient pas lepénistes parlaient à propos de ceux qui venaient du Sud d' " invasion " ou d' " odeurs ". Les hommes politiques peuvent changer et c'est en l'occurrence tant mieux, mais l'histoire - celle qu'ils ont faite - ne se réécrit pas.
Vendredi 15 novembre - 20h30, projection suivie d'une discussion avec Jean-Louis Comolli, samedi 23 novembre - 15h.
Quand
À partir de 20h30
15h - 18h30