Débat / Rencontre
Gerhard Richter, "28.4.99", 1999
13 févr. 2005
L'événement est terminé
28-4-99 est un dessin de Gerhard Richter entré dans les collections du MNAM en 2001 dont la date de création donne son titre à l'œuvre. Dessiner c'est donc ici prendre date, s'inscrire dans la durée tout autant qu'inscrire la durée sur la feuille. Mais la spécificité de ce travail concerne aussi d'autres opérations plastiques. 28-4-99 est un dessin en partie gommé par l'artiste : l'apparition et la disparition de la trace font œuvre. S'offre alors au spectateur l'exemple d'une création singulière qui dialectise un certain nombre de gestes par lesquels il rejoint l'ensemble de la pratique picturale inventée par Richter (question du ready-made, problème de la violence à l'œuvre, question du propre du dessin ici exploré, critique du modernisme, question de la dénégation productrice de formes). Le dessin - surface concrète et geste matériel d'inscription - devient alors un phénomène singulier dans lequel il se pourrait qu'un rêve blanc - rêve du neutre, rêve d'un écran sans figure, rêve d'une blancheur maternelle - puisse finalement être accueilli. Un rêve qui résonne ici comme une traversée en acte de l'histoire du dessin.
Conférence de Thierry Davila, commissaire d'expositions au CAPC, Musée d'art contemporain de Bordeaux.
28-4-99 est un dessin de Gerhard Richter entré dans les collections du MNAM en
2001 dont la date de création donne son titre à l'œuvre. Dessiner c'est donc
ici prendre date, s'inscrire dans la durée tout autant qu'inscrire ladurée sur
la feuille. Mais la spécificité de ce travail concerne aussi d'autres
opérations plastiques.
28-4-99 est un dessin en partie gommé par l'artiste : l'apparition et la
disparition de la trace font œuvre. S'offre alors au spectateur l'exemple d'une
création singulière qui dialectise un certain nombre de gestes par lesquels il
rejoint l'ensemble de la pratique picturale inventée par Richter (question du
ready-made, problème de la violence à l'œuvre, question du propre du dessin ici
exploré, critique du modernisme, question de la dénégation productrice de
formes).
Le dessin - surface concrète et geste matériel d'inscription - devient alors un
phénomène singulier dans lequel il se pourrait qu'un rêve blanc - rêve du
neutre, rêve d'un écran sans figure, rêve d'une blancheur maternelle - puisse
finalement être accueilli.
Un rêve qui résonne ici comme une traversée en acte de l'histoire du dessin.
Conférence deThierry Davila commissaire d'expositions au CAPC, Musée d'art
contemporain de Bordeaux.
Quand
À partir de 11h30