"Regeneration", Raoul Walsh, 1915

L'orphelin Owen a grandi dans les taudis. Il n'a jamais connu que le droit du plus fort. Devenu un chef de gang, il s'éprend d'une assistante sociale menacée par les Apaches.

"Pour son premier long métrage, Walsh est dans son élément : ces faubourgs de l'East Side new-yorkais ont été son terrain de jeu ; il a pu y observer les dures lois de la survie . Le tournage en extérieurs réels avec des acteurs non professionnels rappelle les courts métrages de Griffith à la Biograph, mais il en émane une saveur naturaliste, quasi documentaire, qui devance certains films de Kazan. On se croirait, par moments, dans un roman de Frank Norris ou deJack London... Si l'homme est en partie déterminé par son milieu, il peut néanmoins s'en affranchir. Un prince peut sortir des bas-fonds. Le volontarisme de Walsh perce déjà, éperdument romantique. Ce n'est pas la religion qui transforme l'homme, mais l'amour. Par régénération, il faut entendre, non pas rachat ou rédemption, mais désir et renaissance. Elle commence dans les bras de la bien-aimée." M.H.W. dans Raoul Walsh ou la saga du continent perdu, Cinémathèque française, 2001.

Accompagnement au piano par Jacques Cambra.