Cinéma / Vidéo
"Tante chinoise et les autres", 1957
(Old Aunt China)
03 nov. 2005
L'événement est terminé
À Jérusalem (In Jerusalem) de David Perlov, documentaire
1963 / 33' / 35mm / coul. / son.
Dans la lignée des « symphonies de grandes villes », cette œuvre, composée d'une série de tableaux, brosse un portrait de Jérusalem à l'encontre du documentaire de propagande en vigueur à l'époque en Israël. Débarrassé de toute charge idéologique, le film s'attache à la description des détails qui font de Jérusalem une ville vivante et humaine, loin de toute vision officielle ou cérémoniale. Perlov filme le mur qui divisait à cette époque la nouvelle ville
(israélienne) de l'ancienne (jordanienne), un groupe d'enfants réjouis face à la caméra, une fresque dans une synagogue mêlant passé et présent, mythe et quotidien, témoignage intime et mémoire collective. Le film rend aussi hommage au cinéaste pionnier Murray Rosenberg, l'un des premiers à filmer Jérusalem (dès 1921), et à la poétesse Zelda dont l'œuvre est largement marquée par la ville. Très novateur sur le plan formel (narration fragmentée, auto-réflexivité, faux raccords), le film est à l'origine de tout un courant de cinéma moderne qui s'est développé en Israël dans les années 60.
À Jérusalem a été primé au Festival de Venise, en 1963.
Tante chinoise et les autres (Old aunt china) de David Perlov, court-métrage
1957 / 17' / 16mm / coul. / son.
Produit en France grâce à une souscription à laquelle ont contribué de nombreux artistes français et étrangers (Jacques Prévert, Jeanne Moreau, Alexandre Calder, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Czeslaw Milosz, Magnelli, Maryan), le premier film de David Perlov est réalisé à partir d'un album de dessins et de commentaires caustiques sur la bourgeoisie provinciale, accomplis en 1890 par Marguerite Bonnevay, alors âgée de 12 ans. Morte à 20 ans de tuberculose, elle était la tante de Marguerite Bonnevay-Jungerman qui a présenté cet album au cinéaste. Au moyen d'un subtil travail de montage, David Perlov intègre les dessins dans une continuité narrative qui en révèle toute la charge poétique.
Le prologue du film a été écrit par Jacques Prévert et la musique composée par Germaine Tailleferre (membre du Groupe des six). Le flûtiste est Jean-Pierre Rampal.
« Les bêtes ont une grande importance dans les dessins de Marguerite. Mais les vrais animaux domestiques de Gonfaron sont les rats et les cochons. Les uns et les autres sont constamment présents dans la vie publique ou privée des personnages : dans les mariages ils font quasiment partie des ornements du voile de la mariée, et dans les maisons bien fermées, ils sont les témoins de l'acte le plus important : compter son argent. »
Paulo Emilio Sales Gomes, dans Crítica de cinema no Suplemento Literário, volume 1, Rio de Janeiro: Paz e Terra / Embrafilme, 1982.
Quand
À partir de 20h