Débat / Rencontre
Cultures urbaines ou pratiques de la ville
Airs de Paris, Airs de l'urbain
21 juin 2007
L'événement est terminé
Lorsqu'on inscrit son nom sur les rames d'un train afin de se regarder traverser la ville, lorsqu'on prend appui sur une architecture pour en reformuler les lignes de force, lorsqu'on sample des disques ou qu'on réutilise des enregistrements anciens pour produire de nouvelles formes musicales, on s'approprie les choses sans pour autant les posséder.
Ainsi, contre la propriété intellectuelle et physique, le rap, comme le skateboard et le tag, a mis en pratique des usages de la culture et de la ville valorisant les vertus du déplacement.
Lorsqu'on inscrit son nom sur les rames d'un train afin de se regarder traverser la ville, lorsqu'on prend appui sur une architecture pour en reformuler les lignes de force, lorsqu'on sample des disques ou qu'on réutilise des enregistrements anciens pour produire de nouvelles formes musicales, on s'approprie les choses sans pour autant les posséder. Ainsi, contre la propriété intellectuelle et physique, le rap, comme le skateboard et le tag, a mis en pratique des usages de la culture et de la ville valorisant les vertus du déplacement.
Pourtant, la ville est fragmentée et s'active différemment selon la place que l'on y tient, le travail que l'on y produit, la surface et les moyens d'action dont on dispose.
La culture urbaine ne saurait se définir autrement que par ces parcours dans la ville - parcours physiques redoublés par des parcours symboliques, qui sollicitent certaines médiations comme elles en laissent d'autres au repos ; des dispositifs sont requis, où se mêlent composantes historiques, nécessités sociales, dimensions spatiales, inventions techniques et possibilités logistiques...
Ces dispositifs combinent des moyens de transport et des moyens d'expression, ils sont pilotés par des opérateurs modifiant des vitesses et des intensités dans la ville.
En émerge une communauté en mouvement, une communauté dont les formes seraient celles du mouvement et qui considère les sites urbains comme des caisses de résonnance temporaires à ses activités : tel est l'idéal flottant, fluide, des cultures urbaines, proche en cela du surf dans leur nécessaire condition de déplacement permanent. Car le risque de la sédentarisation guette toujours - les tags s'inscrivent sur des murs, les spots de skateboard sont balisés et les sound systems se transforment en clubs spécialisés -, important avec lui la logique de la propriété et du territoire.
Avec Saâdane Afif et Christophe Kihm.
Quand
À partir de 19h30