Jeune public
Goudron pressage - Sillon tympan
Une installation interactive de Stéphane Blanquet
16 avril - 19 juin 2016
L'événement est terminé
Le plasticien Stéphane Blanquet imagine pour le Studio 13/16 une installation bouillonnante, un foisonnement d’images, de sons et de formes pour saisir les adolescents dans un univers baroque et stimulant. À partir des créations de l’artiste, le public est invité à imaginer des compositions musicales et des images animées qui s'intégreront à l'œuvre. Cette installation propose, à travers l’utilisation combinée de technologies actuelles et obsolètes – écrans vidéo, micros, picture-discs, boîtes à sons – une vision de la création et de la connaissance décorrélée de l’outil. L’humain et la sensibilité reviennent au cœur de la création.
L’installation Pictures Discs fait appel à des collaborateurs prestigieux, artistes et musiciens qui ont fourni des morceaux, parfois inédits : The Residents (mixé par Eric Feldman), John Zorn, Mike Patton, Ikue Mori, Toshi Ichiyanagi, Pierre Bastien, John Duncan, Lydia Lunch, Robin Rimbaud - Scanner, David Toop, Emmanuel Dilhac, Marie Lisel, Mr Pimpant, les Choolers, Kokondo Zaz et Jean-Luc Terminarias, sans oublier la musique créée par Jean Dubuffet.
Accueil en continu 14h-18h
Les mercredis, samedis, dimanches
Tous les jours (sauf mardi) pendant les vacances du 16/04/16 au 30/04/16
Gratuit sans réservation dans la limite des places disponibles
Quand
14h - 18h, tous les mercredis, samedis, dimanches
Où
"Images Tympans"
L’adolescence est le moment où la personnalité se cristallise, l’âge des expériences ; comment décrire celle que vous proposez au Studio 13/16 ?
STÉPHANE BLANQUET ‑ Mon installation « Goudron Pressage – Sillon Tympan » est une expérience immersive dans cet univers que je façonne depuis l’adolescence, un condensé de mes nombreuses recherches et explorations artistiques. Cela donne un espace chargé d’œuvres : avec pêle-mêle, dessins, « picture-discs », sculptures sonores, tapisseries… J’invite les visiteurs à créer sons et vidéos animés avec certaines œuvres et à enrichir ainsi l’installation. Sur des platines vinyles, ils pourront écouter et jouer avec les sons et la musique gravés sur quarante « picture-discs » créés pour ce projet. Chacun entrera, donc, dans mon univers par différents niveaux selon sa sensibilité : visuels, sonores et interactifs.
Comment est née cette installation et où voulez-vous l’emmener avec les ados ?
SB ‑ Cette œuvre est née de la rencontre avec le lieu et ses équipes. C’est une mise en mouvement de ma propre adolescence : un sursaut contestataire envers soi, une stimulation forte de notre capacité d’émerveillement et une ouverture vers d’autres horizons. J’ai voulu une ouverture totale : un laboratoire des sens créant des liens entre art contemporain, disques vinyles, flyers, et sons de tous types ; une plongée dans des univers graphiques et sonores sauvages : expériences auditives, recherches musicales, recherches d’images, images collages ; une extension des champs des possibles. Ainsi, pour élargir le spectre de mes créations sonores, j’ai collaboré pour ce projet avec The Residents, John Zorn, Ikue Mori, Mike Patton, John Duncan, Scanner, Lydia Lunch… J’ai aussi créé des passerelles vers d’autres univers : rotodisques de Marcel Duchamp, Traité de bave et d’éternité d’Isidore Isou, créations de Ben, Pettibon et Tinguely, musique brute de Jean Dubuffet.
Quel rapport à la création entreteniez-vous adolescent ?
SB ‑ J’avais déjà, très jeune, une passion pour les images, objets insolites, tours de magie, tout ce qui reflète une réalité décalée et poétique. J’ai passé beaucoup de temps à la médiathèque à découvrir des livres, de la musique et des films. J’ai aussi rencontré des gens passionnés qui m’ont aiguillé vers des mondes différents de ceux dont on nous parlait à l’école et à la télévision. Adolescent, je me suis engouffré dans la création. Après avoir fait quelques livres en photocopies au collège, j’ai créé ma première maison d’édition, Chacal Puant, à l’âge de 15 ans. Mes œuvres sont rapidement apparues dans des publications comme Sortez la Chienne et je me suis fait connaître dans le milieu underground jusqu’à San Francisco où Last Gasp m’a publié et exposé. Pour moi, la création est la liqueur séminale de la vie : excitation des sens, émotions vives, joies grisantes, échanges fertiles ; en somme, des voyages infinis à facettes.
Source :
in Code Couleur, n°25, mai-août 2016, pp. 50-51
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