Cinéma / Vidéo
Rendez-vous avec Nathaniel Dorsky (2/2)
15 oct. 2004
L'événement est terminé
Nathaniel Dorsky est l’un des représentants majeurs de l’Ecole expérimentale de San Francisco. Depuis les années soixante, il construit une oeuvre rare et délicate, en toute indépendance et sur la longue durée (la réalisation d’un film de quelques minutes peut lui demander vingt ans). Les films de Dorsky sont, pour la plupart, faits pour être projetés à 18 i/s. et sont par conséquent silencieux. Projetés à 24i/s, à la vitesse du cinéma sonore, ils sont privés de leur qualité méditative auratique: Dorsky cherche à maintenir ses images au seuil du scintillement, qui est aussi celui de l’illusion cinématographique. "C’est la relation directe entre la lumière et le spectateur qui m’intéresse. L’écran change en permanence ses propriétés : de fenêtre, il se transforme en champ d’énergie flottant et en simple faisceau de lumière projeté sur un mur. Le silence permet à ces transitions, qui sont à la fois poétiques et sculpturales, de se développer et d’être perçues."
VARIATIONS
1992-98 / 24’ / 16mm / coul. / silenc.
Variations a été réalisé avec des chutes de Triste, un autre film de Dorsky en cours d’achèvement. " De quel chaos subtil, de quel flot de rimes lumineuses le cinéma est capable lorsqu’il se libère des mots de tous les jours... Dans l’Antiquité, on construisait partout des sanctuaires à des fins curatives. L’une de leurs fonctions était de faire naître le sommeil. Ce montage procède de la même tradition." Nathaniel Dorsky
ARBOR VITAE
1999-2000 / 28’ / 16mm / coul. / silenc.
"Arbor vitae est la recherche d’un cinéma de l’être pur. Son atmosphère est hantée par la période durant laquelle il fut tourné, l’année 99. Bien que les coupes soient franches et nombreuses, il est sous-tendu par la révélation délicate de la transparence de la présence, le mystère délicat au coeur du déploiement de l’arbre de la vie." Nathaniel Dorsky
LOVE’S REFRAIN
2000-2001 / 23’ / 16mm / coul. / silenc.
"Peut-être le plus tactile de cette série de poèmes cinématiques, Love's Refrain repose sur des effets de surface qui se succèdent paisiblement. C’est une coda en demi-teinte, la conclusion murmurée d’une série de chants cinématographiques." Nathaniel Dorsky
En présence du réalisateur
Quand
À partir de 20h