Cinéma / Vidéo
"Ma patrie", Iossif Kheifits et Alexandre Zarkhi, 1933
26 déc. 2002
L'événement est terminé
Interdits
Ma patrie / Moïa rodina de Iossif Kheifits et Alexandre Zarkhi
URSS / 1933 / 80' / nb avec Boris Khaïdarovov, Guennadi Mitchourine, Alexandre Melnikov, Iannina Jeïmo, Yun-Fa-shou
"Ma patrie est le premier film de haut niveau artistique des jeunes réalisateurs de Léningrad Kheifits et Zarkhi et du scénariste Bleiman ; il est dédié au quinzième anniversaire de l'Armée rouge et se distingue par sa grande force d'attraction, son esprit juvénile et vivace et les couleurs vives dans lesquelles il décrit la pauvre vie quotidienne de nos soldats à la frontière de la Chine, en 1929, sous les assauts des bandits chinois et de la Garde blanche. De tous les films de la saison, c'est un des meilleurs. "
Boris Choumiatski, président du Soyouzkino, 17 février 1933.
"La projection de Ma patrie est interdite sur tout le territoire, parce que le film est considéré comme tendancieux et nocif. Et cela correspond à la réalité. La sortie du film sur nos écrans est clairement la conséquence d'une erreur politique.
Sa dangerosité tient à ce qu'il donne une image déformée des hommes nouveaux soviétiques en les représentant comme faibles, dépourvus de personnalité, et en leur attribuant des caractéristiques non appropriées à notre époque héroïque et à notre classe.
Dans Ma patrie la figuration de ces hommes comme des espèces de lâches misérables est objectivement non seulement une calomnie, mais aussi une expression d'hostilité."
Boris Choumiatski, président du Soyouzkino, 6 avril 1933.
"Staline avait prononcé devant le Politburo sa phrase historique selon laquelle il fallait répondre à la provocation par un triple assaut. Quand il vit ensuite que dans le film, non seulement il n'y avait pas de triple assaut, mais que nos soldats rentraient, il dit : "C'est de la résistance passive au mal, c'est du tolstoïsme !" Et cette accusation de"tolstoïsme" eut aussitôt ses effets. "
Kheifits, interview G. Buttafava, Prima dei codici, Venise, 1989
Jeudi 26 décembre à 18h30, mercredi 29 janvier à 20h30, dimanche 16 février à 17h
Quand
À partir de 18h30